À Wattrelos, la 2ème station d’épuration de la MEL entièrement rénovée pour en faire une des plus modernes de France

La MEL intervient tout au long du grand cycle de l’eau dans le cadre de ses compétences eau potable mais aussi de l’assainissement pour ses 1,2 million de consommateurs : production et distribution de l’eau potable, collecte et traitement des eaux usées, gestion des eaux pluviales et préservation du milieu naturel. La réglementation évolue et afin de pouvoir y répondre, les élus du Conseil métropolitain lancent ce jour le marché public global de performance (MPGP) qui permettra dès 2026 l’extension, la reconstruction, l’exploitation maintenance de la station d’épuration de Wattrelos. Ce sont ainsi les eaux usées de 500 000 métropolitains qui pourront être traitées dans le respect des normes environnementales.

« L’eau est un élément vital et essentiel que chacun de nous doit protéger. Nous savons que pour notre territoire, la protection de l’eau a une dimension toute particulière puisque sa disponibilité est fragile, détaille Damien Castelain, Président de la MEL. La période de sécheresse arrêtée par le Préfet jusqu’en septembre prochain nous le rappelle vivement : le changement climatique insuffle des épisodes météorologiques de plus en plus extrêmes, oscillant entre pics de chaleur et pluies excessives qu’il faut absorber. Les normes et enjeux environnementaux évoluent également pour préserver davantage l’eau. C’est en ce sens que la station d’épuration de Wattrelos, 2e plus importante de la MEL et frontalière de la Belgique, devra prochainement connaître une remise à niveau de ses équipements et la mettre au meilleur niveau de performance. »

Moderniser pour mieux protéger

La station d’épuration de Wattrelos est la deuxième plus grande installation du parc métropolitain, après la station de Marquette-lez-Lille. En plus de servir le nord de la France, elle dispose d’une localisation stratégique puisqu’elle reçoit et traite les effluents provenant de Belgique (10 % de son traitement) et rejette également ses eaux propres dans la rivière Espierre, affluent de l’Escaut.

Construite dans les années 1980 et mise aux normes en 2005, la station ne peut plus aujourd’hui répondre aux niveaux de traitement exigés par la réglementation. C’est pourquoi les aménagements consisteront en :

  • La construction d’un bassin enterré de stockage d’eau de 30 000m3 ;
  • L’aménagement de la file biologique existante et la construction d’une file de traitement pluvial ;
  • La mise en place d’une nouvelle file boues qui permettra la production de biogaz et la valorisation énergétique des boues.

Ces nouvelles infrastructures répondent à des objectifs écologiques majeurs pour la gestion de la ressource en eau. La station d’épuration rénovée sera plus performante sur le plan énergétique avec une filière biogaz issu des boues ainsi que la récupération de la chaleur produite localement et des panneaux photovoltaïques. Ces aménagements rendront la station moins énergivore avec une part d’autoconsommation. Une maîtrise des nuisances sonores et olfactives émanant de la station, y compris durant toute la période du chantier, sera recherchée.

Lancement du chantier à l’horizon 2024

Cette rénovation s’inscrit dans la volonté de la MEL d’être un territoire exemplaire en gestion et traitement des eaux usées. Elle fait suite au chantier de modernisation de la station d’épuration de Marquette-Lez-Lille, qui avait été inaugurée en 2015. Afin de répondre à ces nouveaux objectifs, un marché public global de performance (MPGP) est lancé. Celui-ci vise à confier à un nouveau titulaire notamment la conception et la réalisation des chantiers ainsi que l’exploitation de la station pour sept ans.

Cette sélection fera l’objet d’un second vote par les élus de la MEL entre 2023 et 2024 pour un début des travaux estimé avant la fin 2024.

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