L’Ifremer allège son dispositif de surveillance du SARS-CoV-2 dans le milieu marin mais reste vigilant

Aucune trace du coronavirus SARS-CoV-2 n’a été détectée dans les 406 échantillons de coquillages prélevés depuis avril 2020 sur le littoral métropolitain. Face à ce constat rassurant, l’Ifremer modifie sa stratégie de surveillance du SARS-CoV-2 et ne déploiera son dispositif qu’en cas de déversement accidentel d’eaux usées affectant le milieu marin.

« Depuis le 31 mai, nous avons arrêté le suivi régulier du SARS-CoV-2 que nous menions depuis avril 2020 sur l’ensemble du littoral de l’hexagone avec l’aide de nos collègues des laboratoires « environnement ressources », annonce Soizick Le Guyader, virologiste et responsable du laboratoire nantais « Santé Environnement et Microbiologie » de l’Ifremer. Les prélèvements mensuels ont été effectués dans 21 sites jusqu’en octobre 2020, puis dans 13 sites, tous connus pour être contaminés par des rejets d’origine humaine ».
 

Cette modification de la stratégie de surveillance repose sur le fait que, à ce jour, aucune contamination par l’eau de baignade n’a été rapportée et que la transmission du virus par voie alimentaire est peu probable. Il apparait donc adapté d’alléger la surveillance en ciblant des situations considérées comme à risque.


« Dans la mesure où le génome du SARS-CoV-2 est néanmoins présent dans les eaux usées que nous analysons régulièrement dans le cadre du réseau Obépine, l’Ifremer a décidé de rester en alerte et de déployer son dispositif de surveillance dans des sites potentiellement contaminés par des eaux usées suite à un accident de station d’épuration ou de fuites de réseau », annonce Jean-Côme Piquet, responsable du réseau de surveillance microbiologique (REMI).

A ce jour, le risque de contamination du littoral reste faible. Toutes les conditions sont actuellement réunies : les traitements des eaux usées limitent la dissémination du virus dans le milieu marin, sa circulation dans la population ralentit et sa concentration dans les eaux usées diminue.

« Seul le déversement accidentel d’eaux brutes non traitées pourrait entrainer la contamination du littoral », prévient Soizick Le Guyader.

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