Une nouvelle stratégie de recherche en biodiversité pour l’Ifremer : Chantal Jouanno salue la réalisation d’une expertise collective


Dans le cadre de l’année internationale de la biodiversité, Chantal JOUANNO, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, s’est vu remettre aujourd’hui par Jean-Yves PERROT, Président de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer-IFREMER, un rapport intitulé « quelles priorités pour une stratégie IFREMER de recherche en biodiversité marine ? ».

Ce rapport s’inscrit dans les suites directes du Grenelle de la Mer voulu par Jean-Louis BORLOO pour approfondir les thématiques maritimes et définir la première stratégie nationale pour la mer et les océans. Prenant en compte les engagements du Grenelle Mer en faveur de la biodiversité marine, en particulier la multiplication des aires marines protégées, l’IFREMER, acteur majeur de la recherche marine, revoit ses orientations stratégiques pour renforcer ses actions de recherche fondamentale et appliquée au profit de la biodiversité marine.

Ce rapport stratégique est le fruit d’une expertise collective associant 14 chercheurs et spécialistes français et étrangers, présidé par Gilles Bœuf, Président du Muséum National d’hIstoire Naturelle. Ce travail très riche va permettre d’alimenter les travaux en cours pour réviser la Stratégie nationale de la biodiversité.

« Je salue cette initiative de l’Ifremer et remercie l’ensemble des experts pour le travail remarquable qu’ils ont réalisés. Protéger efficacement la biodiversité suppose de mieux la connaître, de comprendre le fonctionnement des écosystèmes et leurs évolutions. Nous devons impérativement suivre les impacts du réchauffement, de l’acidification et des pollutions des océans pour prendre les mesures de gestion qui s’imposent. J’invite l’Ifremer, à l’issue de ce travail stratégique, à en tirer toutes les conclusions et orienter résolument sa programmation de recherche vers la biodiversité marine. C’est un enjeu important car les océans rendent d’immenses services à la planète et l’humanité » a déclaré Chantal JOUANNO.

Les cinq axes prioritaires de recherche en biodiversité marine

Extrait de la Synthèse exécutive de l’expertise collégiale

La Commission d’expertise a identifié cinq axes prioritaires de recherche en biodiversité marine :

* Définir et cataloguer les caractéristiques de la biodiversité marine et sa distribution géographique : étudier et répertorier les variétés génétique, spécifique et écosystémique (habitats et paysages) et développer des outils pour préciser cette diversité. Mesurer et cartographier les utilisations humaines et leur impact sur les écosystèmes, les biens et les services.

* Comprendre les processus écologiques et évolutifs qui régissent la variété, la quantité et la qualité des gènes, des populations, communautés, écosystèmes dans l’espace et le temps, aussi bien que les conséquences économiques et politiques des interactions de ces processus avec les usages.

* Élucider les mécanismes par lesquels les composantes de la biodiversité influencent les fonctions des populations, communautés et écosystèmes et assurent la production durable des services écosystémiques.

* Comprendre et prévoir comment la biodiversité, les fonctions et services des écosystèmes répondent aux pressions humaines et environnementales, et comment les usages humains répondent et s’adaptent aux changements de la biodiversité. Recourir conjointement à l’analyse rétrospective, à la démarche comparative et au développement de scénarios pour le futur.

* Proposer des mesures incitatives, outils de gestion, procédés et politiques pour protéger, conserver ou restaurer la biodiversité de façon efficace. Statuer sur l’état et l’évolution des services rendus par la biodiversité et sur l’efficacité de la gestion de leurs usages à l’aide d’indicateurs écologiques, économiques, sociaux et organisationnels.

Les recommandations portent sur la construction de projets de recherche, que les experts proposent de présenter sous deux catégories. D’une part, des « projets phare », au nombre de deux, permettant à l’Ifremer d’affirmer un leadership grâce à ses compétences et à ses moyens technologiques. D’autre part, des projets dits « génériques » ou « transversaux », au nombre de cinq, qui proposent de transformer en projets de recherche de grandes questions posées par la société.

Contact presse :
Sabine DEROCHE 01 40 81 79 55 – sabine.deroche@developpement-durable.gouv.fr

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