Jean-Louis BORLOO et Dominique BUSSEREAU réaffirment la nécessité de prendre en compte les règles de sécurité du Tunnel sous la Manche dans le cadre du renouvellement des rames d’Eurostar


Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, et Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d’État chargé des Transports, font part de leur stupéfaction quant à la non prise en compte par Eurostar des règles de sécurité applicables dans l’appel d’offre engagé pour renouveler ses rames.

En effet, ils ont régulièrement rappelé que la commission intergouvernementale du Tunnel sous la Manche conditionne l’homologation de modèles de trains à grande vitesse au respect strict des règles de sécurité actuellement applicables dans le Tunnel.

Plus précisément, une réunion de la commission intergouvernementale du Tunnel sous la Manche tenue hier à Paris a été l’occasion pour la partie française de confirmer l’absolue nécessité d’engager des études de sécurité exhaustives pour modifier les règles de sécurité en vue d’une éventuelle autorisation de la motorisation répartie, spécificité technique présentée par certains soumissionnaires de l’appel d’offres.

De manière générale, à l’image du Royaume-Uni, la France, pleinement responsable de la sécurité sur la partie française du Tunnel sous la Manche, ne saurait accepter des conditions d’exploitation qui ne garantiraient pas un maintien voire une amélioration des conditions de sécurité dans cet ouvrage sous-marin exceptionnel de 54 km de long. Les trois incendies qui se sont produits dans le Tunnel en 1996, 2006 et 2008 ont mis en évidence l’intérêt de règles de sécurités particulières qui ont été régulièrement notifiées à la Commission européenne et publiées sur le site de l’Agence ferroviaire européenne. Il s’agit là d’une responsabilité pénale des décideurs.

En particulier, la possibilité pour les personnes à bord des trains d’atteindre rapidement une issue de secours s’est révélée un élément décisif pour circonscrire les conséquences de ces accidents. Ainsi, la disposition des diverses sorties de secours du tunnel, séparées de 380 m, impose un cheminement continu au sein de rames d’une longueur nécessairement supérieure à 400 m.

A ce stade, aucune étude complète n’assure que la présence dans la motorisation répartie de transformateurs sous les wagons voyageurs ne présente aucun un risque de dégradation du niveau de sécurité.

Jean-Louis BORLOO et Dominique BUSSEREAU ont indiqué qu’ils étaient attachés à l’ouverture à la concurrence du trafic international de voyageurs tout en rappelant qu’il « convient d’apporter la plus grande attention au respect des règles de sécurité dans le Tunnel sous la Manche. Les trois incendies déclarés depuis son ouverture, notamment celui de 2008, rappellent qu’aucune dégradation du niveau de sécurité n’est envisageable. Dans ce cadre, Eurostar doit mettre en conformité son appel d’offres avec les règles de sécurité actuelles ». Ils regrettent par ailleurs les déclarations commerciales qui enveniment aujourd’hui ce dossier.

Contacts presse :
Cabinet de Jean-Louis BORLOO 01 40 81 72 36
Cabinet de Dominique BUSSEREAU 01 40 81 77 34

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