Le Conseil national autorise le tir du loup et le retrait de la Suisse de la Convention de Berne


Sur le plan international le loup est strictement protégé. En Suisse, le loup devient un gibier comme un autre si les décisions du Conseil national sont suivies. Le WWF Suisse critique sévèrement les décisions du jour et la volonté de sortir des rangs de la Convention de Berne. Le loup a besoin de mesures à long terme, pas de coups de fusil.

L’expert du WWF, Walter Vetterli, est très déçu après le débat sur le loup au Conseil national: «Le Parlement a manqué une occasion de profiter des bonnes expériences faites par nos pays voisins et de mettre enfin une politique d’accompagnement du retour naturel du loup sur la bonne voie.»Le Conseil national a traité aujourd’hui 14 démarches parlementaires, soit environ une démarche par loup présent en Suisse. La chambre basse a pris les décisions suivantes, très controversées :

· La Suisse souhaite sortir de la Convention de Berne et se marginalise ainsi sur le plan international. C’est ainsi qu’un accord qui a fait ses preuves sur le plan européen et garantit la protection de milliers d’espèces de la flore et de la faune sauvage européenne est remis en cause.
· La Suisse entend modifier l’Ordonnance sur la chasse lorsque le lynx et le loup concurrencent les chasseurs.
· La Suisse continue à faire des économies dans le domaine des mesures de protection pour les troupeaux, et ceci sur le dos des éleveurs.

«Nous regrettons l’issue de ce débat, d’autant plus que le Conseil national ne suit pas la volonté populaire. 80% des Suissesses et des Suisses sont favorables au retour naturel du loup», souligne Walter Vetterli, responsable pour la politique au WWF. Enfin, le résultat ne tient nullement compte de l’évolution future de la situation, estime le WWF: «Au lieu d’adapter l’élevage des animaux de rente à une nouvelle situation, quelques loups servent de boucs émissaires», relève Walter Vetterli.

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