Dès 2022, l’AFSCA permettra la création de centres de quarantaine agréés pour animaux

Le 05 janvier, un nouvel arrêté royal fixant les conditions de quarantaine et d’isolement pour certains animaux et certaines maladies va être publié. Cet arrêté royal permettra à des personnes privées ou à des organisations d’introduire une demande en vue de la création d’un centre de quarantaine pour animaux. Dans une première phase, un tel centre pourra accueillir dans un environnement sûr des animaux présentant un risque élevé d’infection par le virus mortel de la rage. La rage est la principale maladie qui requiert une quarantaine intensive des animaux.

Dans le passé, lorsque l’analyse des risques révélait un risque trop élevé de contamination par la rage, les animaux importés illégalement devaient dans des cas exceptionnels être euthanasiés, ce qui était inévitable vu l’absence d’alternatives. Une solution structurelle est aujourd’hui apportée à ce problème avec la création possible de centres de quarantaine. Dès le 05 janvier, les parties intéressées pourront entreprendre les démarches en vue de la création et de l’exploitation d’un centre de quarantaine.

La mise en place et la gestion d’un centre de quarantaine constitue un projet très intensif. Vu le risque important, la quarantaine d’un animal potentiellement contaminé par la rage doit avoir lieu dans des conditions très strictes et il faut donc avant tout éviter d’en arriver à cette situation. Il faut également tenir compte de l’infrastructure et des frais qu’elle implique, de la formation intensive pour le personnel, de la vaccination des employés, de la supervision par un vétérinaire et d’autres exigences spécifiques. Les coûts liés à la quarantaine de l’animal seront entièrement répercutés sur le propriétaire de l’animal (importé illégalement). Il va donc de soi que les règles en matière d’importation et de vaccination des animaux doivent en premier lieu être respectées.

Herman Diricks, CEO de l’AFSCA : « Nous nous réjouissons qu’il existe désormais un cadre légal permettant la création de centres de quarantaine et nous appelons toutes les parties intéressées à soumettre un dossier. Mais il est toujours préférable de ne pas en arriver à une quarantaine. Les personnes qui souhaitent ramener des animaux avec elles en Belgique doivent être conscientes des conditions strictes en matière d’importation et de vaccination. De telles exigences ont une réelle utilité. Il y a quelques semaines, un chiot est mort de la rage en Allemagne. L’animal avait été ramené de Turquie sans les garanties ni les contrôles nécessaires. Pour éviter une quarantaine très onéreuse, veillez donc à respecter la réglementation. »

À propos de la rage

La rage est une maladie mortelle tant pour l’homme que pour l’animal. Chaque année, ce sont 55 000 adultes et enfants qui décèdent dans le monde des suites d’une contamination par la rage ! Il n’existe malheureusement aucun remède contre la rage. Dès l’apparition de symptômes, la maladie a toujours une issue fatale !

Dans notre pays, les deux derniers cas de rage constatés remontent à fin 2007 et début 2008. Dans les deux cas, il s’agissait d’un chien infecté mais ne présentant pas de symptômes, qui avait été importé illégalement du Maroc.

L’AFSCA mène régulièrement des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention du public sur les risques liés à la rage. Pour ce faire, l’Agence travaille en Belgique avec un réseau de plus de 6 000 vétérinaires.

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