10e édition de la Transquadra – 1ère étape de la flotte Méditerranéenne – J – 2 avant le coup d’envoi : tout le monde est là, sauf le vent…

Les 16 duos de la flotte Méditerranéenne de la Transquadra Madère Martinique sont amarrés au ponton de la Société Nautique de Marseille. A 48h du coup d’envoi de leur étape vers Madère, l’ambiance est sereine, les derniers préparatifs sont à l’agenda des coureurs : contrôles de sécurité, vérification des balises, avitaillement… Seule ombre au tableau, la brise sera faible, voire très faible, cette semaine sur la route vers Gibraltar.

« Nous avons envie d’aventure ! Nous allons essayer d’être les plus performants possible, mais l’idée c’est de se faire plaisir » : Jean-François Ouillet, en duo avec Philippe Guyon sur le MMW33 (Cipango), résume parfaitement l’état d’esprit de la flotte Méditerranéenne de cette 10e édition de la Transquadra.

« L’envie de traverser l’Atlantique ? J’y ai pensé un matin en me rasant (rires) ! Ça s’est vraiment passé comme ça ! Je me suis dit qu’il me fallait un projet pour ma retraite. J’ai donc arrêté de travailler pour participer à la Transquadra ! », sourit Bruno Maerten, associé à Olivier Guillerot sur le Figaro 2 (Shamrock V).

Gibraltar : aussi redouté qu’attendu

Pour certains, cette traversée de l’Atlantique sera aussi synonyme d’une grande première : le passage de Gibraltar, aussi redouté qu’attendu.

« Gibraltar, ça peut être compliqué. C’est une navigation particulière qui requière énormément d’attention. Si on pouvait avoir 10 yeux chacun à ce moment-là ce ne serait encore pas assez… Ça peut être très chaud ! », détaille Paul Camps, en connaissance de cause puisqu’il a déjà participé à la Transquadra en 2014. Il sera cette année le co-skipper de Pierre-Yves Rollin sur le Sun Fast 3200 « A chacun son Everest ».

Grands calmes sur la belle bleue ?

A écouter les coureurs de cette flotte Méditerranéenne, l’humilité domine sincèrement concernant leurs ambitions sportives. Ils ont cependant tous la ferme intention de donner le meilleur : la Transquadra reste une compétition et lorsqu’un régatier franchit une ligne de départ, l’adrénaline de la course fait immanquablement son travail…

Les concurrents vont en revanche devoir composer avec un redoutable adversaire : le manque de vent. Les prévisions sont bien sûr encore à considérer avec prudence, mais la sortie de la Grande Bleue s’annonce longue et complexe. La flotte devrait s’élancer dans un flux contraire très léger, ensuite la brise, toujours légère, pourrait pousser les concurrents vers Gibraltar, tandis que la partie Atlantique devrait être plus tonique…

Le coup d’envoi de la première étape de la flotte Méditerranéenne de la Transquadra Madère Martinique sera donné ce vendredi 13 à 14h08 au large de la cité Phocéenne. Les premiers concurrents pourraient arriver à Madère 10 à 11 jours plus tard.

Jean-François Ouillet et Philippe Guyon – MMW33 (Cipango) : « Ce sera notre premier passage de Gibraltar pour tous les deux. Le plus gros challenge c’est le vent : les prévisions ne sont pas top et le passage de Gibraltar, avec potentiellement du vent faible, potentiellement contraire, du courant, ne sera pas facile. Nous sommes d’anciens collègues, nous naviguons ensemble depuis un an, nous avons pris notre décision en avril cette année. La préparation a donc été intense, mais nous sommes prêts ! L’objectif est de bien figurer, notre bateau marche bien, mais surtout quand il y a du vent : donc… on verra ! »

Bruno Maerten et Olivier Guillerot – Figaro 2 (Shamrock V) : « L’envie de traverser l’Atlantique ? J’y ai pensé un matin en me rasant (rires). Ça s’est vraiment passé comme ça ! Je me suis dit qu’il me fallait un projet pour ma retraite. J’ai donc arrêté de travailler pour participer à la Transquadra. Nous naviguons ensemble depuis 5 ans. Notre objectif est d’arriver au bout, de nous faire plaisir et, si possible, de faire un classement, mais sur la première étape, avec un Figaro 2 (que nous avons modifié pour répondre aux exigences de la course, mais son rating reste pénalisant au regard de ses performances possibles au près) ce sera compliqué. C’est un bateau pour la 2e étape ! Gibraltar, je l’ai franchi il y a longtemps en 1984 : c’est costaud. Mais là, déjà, il faut y arriver, car au début il n’y aura pas de vent, et ensuite passer… »

Tolga Ekrem Pamir et Sinan Sumer – Sun Fast 3300 (Challenge des Alizés) : « Nous sommes un équipage 100% turc, c’est une première sur une course transatlantique ! Je suis impliqué dans le développement de la course au large en Turquie. C’est l’une des motivations pour être au départ de cette course. Nous préparons un tour de Turquie. L’idée, c’est de montrer que c’est possible ! l’objectif est de finir, s’il y a un bon résultat ce sera la cerise sur le gâteau. Sinan est un régatier, moi j’ai surtout navigué en course au large : nous nous complétons. »

Paul Camps et Pierre-Yves Rollin – Sun Fast 3200 : « C’est la Transquadra qui est venue me chercher ! Mon skipper Pierre-Yves Rollin devait le faire avec son père, qui s’est désisté. J’ai déjà fait la Transquadra en solitaire en 2014… On vise le top 20, mais si on peut faire dans les 10, on ne va pas se gêner ! Gibraltar, ça peut être compliqué, c’est une navigation particulière qui requière énormément d’attention. Si on pouvait avoir 10 yeux chacun à ce moment-là ce ne serait encore pas assez… Ça peut être très chaud ! La première difficulté va être d’y arriver, ça risque d’être long… nous allons prévoir un avitaillement en conséquence. »

Eric Soubrier et Philippe Postel – A35R (Asap) : « Notre rêve est de nous faire éjecter de la Méditerranée ! Nous avions envie de traverser l’Atlantique, l’opportunité de le faire dans le cadre d’une course ajoute du challenge ! Un jour on s’est lancé ! Il y a 3 ans de ça… Maintenant il faut y aller et faire une belle descente de la Méditerranée, ce qui ne sera pas simple. Nous espérerons passer Gibraltar de jour. Après c’est un autre jeu ! L’idée est d’arriver au bout et de se faire plaisir. Nous ne sommes pas les plus expérimentés, nous comptons sur la chance du débutant ! »

Les grandes dates de la Transquadra Madère – Martinique

Étape 1

13 août : départ de Marseille (flotte méditerranéenne)

18 août : départ de Lorient (flotte atlantique)

Du 22 au 27 août : arrivées à Madère

Étape 2

29 janvier 2022 : départ de Madère (les 2 flottes)

Février 2022 : arrivées au Marin en Martinique

3 classements : flotte méditerranéenne (double) et flotte atlantique (solo, double)

+ 1 classement scratch des deux flottes (solo, double) entre Madère et le Marin

80 bateaux engagés au 10 aout 2021, dont 16 au départ de Marseille.

La Transquadra Madère – Martinique

Transat dédiée uniquement aux marins amateurs de plus de 40 ans

En double ou en solitaire

Course ouverte aux bateaux de série de 8,50 m à 12 m

10e édition (course créée en 1993)

3800 milles de course

2 flottes atlantique et méditerranéenne

2 étapes – Étape 1 : Lorient ou Marseille > Madère – Étape 2 : Madère > La Martinique

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