HOSPITALISATIONS POUR COVID-19 EN ÎLE-DE-FRANCE EN 2020

Déterminants socio-spatiaux de la morbidité sur les deux pics épidémiques

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a des répercussions inégales sur la santé en région, les inégalités territoriales de surmortalité ont d’ores et déjà été constatées et documentées ; cette étude s’intéresse ici aux inégalités socio-spatiales de morbidité hospitalière à des niveaux infradépartementaux.

Les taux d’hospitalisation et de réanimation sont analysés en comparant les évolutions à l’échelle communale au cours des deux périodes de pics (mars-mai et octobre-décembre 2020).

Les faits marquants :

  • L’Île-de-France, particulièrement touchée par la première vague de l’épidémie de Covid-19, a dû faire face à la saturation de ses capacités d’accueil en soins intensifs, le taux d’occupation de ces services dépassant les 214 % lors du premier pic épidémique d’avril 2020.
  • La deuxième vague s’est avérée moins forte en Île-de-France, contrairement à ce qui a pu être observé dans d’autres régions mais les taux d’hospitalisations restent à des niveaux élevés dans la durée mettant à nouveau à l’épreuve les services hospitaliers.
  • À l’échelle infrarégionale, les communes de Seine-Saint-Denis se distinguent en termes d’hospitalisations et d’occupation des services de réanimation au cours des deux vagues illustrant une fois de plus les inégalités sociales de santé.
  • En dehors de l’effet important de l’âge, l’état de santé initial des personnes, les caractéristiques de leur environnement immédiat jouent un rôle certain dans leur vulnérabilité face au virus.
  • Parmi d’autres critères, être un homme, avoir plus de 50 ans, être en affection de longue durée, être allocataire d’aides sociales, vivre dans une commune dense et plutôt défavorisée et avec une part importante de travailleurs-clés … autant d’indicateurs qui accroissent considérablement le risque de faire une forme grave de Covid-19.
  • La saturation des hôpitaux de la région par les patients atteints de Covid-19 fait craindre un nombre élevé de soins reportés et le risque d’une aggravation de certaines pathologies, phénomène qu’il faudra mesurer dans la région.

Consulter l’étude ICI

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