EPR de Taishan : Greenpeace France réclame une transparence complète d’EDF

Suite à l’annonce de l’augmentation des gaz rares dans le circuit primaire du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Taishan en Chine, Greenpeace demande un examen approfondi et transparent par EDF et les autorités françaises, afin d’en tirer toutes les leçons pour les EPR en construction. 

L’EPR de Taishan a été conçu par EDF, il est partiellement détenu par EDF et utilise un nouveau type de combustible produit en France. Il est le premier EPR à fonctionner au monde. « Avec l’EPR de Taishan, EDF mène une expérimentation inédite, grandeur nature. Les retours d’expérience sur cette “tête de série” devraient être connus de toutes et tous, au vu des implications qu’ils pourraient avoir en France, mais aussi en Finlande ou au Royaume-Uni », estime Yannick Rousselet, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France. 

Les fuites de gaz dans le circuit primaire, au cœur du réacteur n°1 de Taishan, indiquent une perte d’étanchéité des gaines des crayons contenant le combustible radioactif. Une fois dans le circuit primaire, les gaz radioactifs sont envoyés dans des cuves de rétention pour faire décroître leur radioactivité. Ils sont ensuite rejetés à l’extérieur de la centrale, dans l’environnement. 

Pour laisser échapper des gaz radioactifs, les gaines des crayons de combustible ont très certainement été endommagées. EDF doit faire la lumière sur les raisons de ces dégâts : défauts de fabrication du combustible par Framatome à Romans-sur-Isère, pièces tombées dans le cœur du réacteur ou, plus fondamentalement, un problème de conception du réacteur lui-même. 

Les informations diffusées jusqu’à maintenant ne permettent pas de qualifier précisément la sévérité du problème et le niveau des dégâts sur le combustible. 

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