Un écobilan mis à mal par les rots chargés de méthane des vaches, ennemies du climat

Les boissons végétales au soja, à l’avoine ou à l’épeautre ont un impact nettement moindre sur le climat que le lait de vache. Selon une comparaison réalisée pour le compte du WWF Suisse, les renvois chargés de méthane des vaches suisses et la production de leur fourrage réchauffent le climat et menacent ainsi aussi notre existence. La consommation de laits végétaux contribue à réduire les émissions, notamment celles de méthane, nocif pour le climat.

Comparé aux boissons végétales destinées à le remplacer, le lait de vache présente un bilan écologique et climatique moins bon. Il ne marque des points qu’au niveau du transport. Si les substituts végétaux étaient produits en Suisse, ils pourraient encore creuser leur avance en matière climatique.

En Suisse, 34% des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole sont le fait des vaches laitières. Pendant qu’il rumine, un bovin émet quotidiennement 300 à 500 litres de méthane. Ce gaz étant nuisible au climat, les éructations des animaux ne sont pas sans conséquences. Les émissions de la production de fourrage viennent par ailleurs s’y ajouter.

D’un point de vue environnemental, le WWF recommande donc d’opter pour des substituts végétaux au lait. Miser sur le soja, l’avoine ou l’épeautre permet de réduire son empreinte écologique. L’impact environnemental des boissons au soja et au riz est en effet de 40% et, respectivement, 34% inférieur à celui du lait de vache.

Citations de Damian Oettli, responsable des marchés au WWF Suisse :
«Avoine, épeautre ou soja, les laits végétaux sont meilleurs pour le climat.»
«Si nous cultivions et transformions les plantes nécessaires à leur production, ce serait bien entendu encore mieux.»

Comparaison de l’impact climatique
Un écobilan commandé par le WWF montre que l’impact climatique d’un litre de lait entier est de 1,63 kg de CO2 (sont concernés ici les gaz à effet de serre convertis en équivalents CO2). Les substituts végétaux ont une empreinte climatique nettement moindre: un litre de boisson végétale produit entre tout juste un tiers et près de la moitié moins de gaz à effet de serre qu’un litre de lait entier. Les chiffres sont éloquents: une boisson au soja produit 0,7 kg de CO2, au riz 0,94 kg de CO2, aux amandes 0,8 kg de CO2, à l’avoine 0,76 kg de CO2, à l’épeautre 0,81 kg de CO2 et aux lupins 0,84 kg de CO2.

En considérant uniquement l’impact du transport sur le climat, les boissons végétales s’en sortent moins bien. En moyenne, ces émissions représentent un quart de l’impact global des substituts végétaux. La raison réside dans le fait que la plupart des produits végétaux disponibles en Suisse sont élaborés par des fabricants européens, ce qui implique de longs trajets. Si les substituts végétaux étaient produits en Suisse, ils pourraient encore creuser leur avance en matière climatique.

Impact global sur l’environnement
L’écobilan analyse l’impact sur le climat ainsi que sur l’environnement en général (unités de charge écologique UCE). Les résultats des substituts végétaux sont meilleurs. En effet, l’impact environnemental des boissons au soja et au riz est de 40% et, respectivement, 34% inférieur à celui du lait de vache.

Seule la boisson aux noix de cajou s’écarte du lot, avec un impact 93% plus élevé que celui du lait entier. Ce résultat est dû aux pesticides à base de cuivre (métaux lourds dans le sol) utilisés dans la culture de cet oléagineux. Ce constat est à relativiser car les pesticides à base de cuivre sont actuellement beaucoup plus mal notés que d’autres pesticides dans la méthode d’évaluation suisse (UCE). Le WWF recommande donc d’accorder une plus grande attention à l’évaluation de l’empreinte climatique.

Les produits végétaux sont meilleurs que ceux d’origine animale
Si les besoins en nutriments sont déjà couverts par d’autres aliments et qu’il s’agit simplement de remplacer un produit par un autre présentant des caractéristiques similaires, les substituts végétaux sont nettement meilleurs. Opter pour des produits végétaux, c’est réduire son empreinte environnementale.

Contexte
L’écobilan prend en considération la production agricole, l’importation et la provenance des matières premières et du fourrage, la transformation et le conditionnement, la distribution jusqu’aux points de vente, le refroidissement pendant le transport et le stockage dans les foyers. Le transport entre le supermarché et les ménages n’a pas été pris en compte, puisqu’il est le même pour tous les produits.

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