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Ré-autorisation de pesticides interdits : l’UFC-Que Choisir dénonce une grave atteinte démocratique, environnementale et sanitaire

En voulant ré-autoriser les néonicotinoïdes, dans un premier temps pour la betterave et potentiellement pour toutes les cultures, le Gouvernement met en péril la stratégie française d’éradication des pesticides les plus dangereux. Ce projet, déjà ficelé, ne fera l’objet d’aucun débat au CNTE réuni mardi 1er septembre, d’aucun avis, mais d’une simple présentation. Dans ces conditions, l’UFC-Que Choisir boycottera cette séance en signe de vive protestation quant aux conditions d’élaboration d’un projet aussi critiquable, tant dans ses conséquences sanitaires qu’environnementales.

Après avoir enterré les promesses d’interdire le glyphosate d’ici 2021, après avoir autorisé l’épandage des pesticides au ras des habitations, voilà que le Gouvernement recule à nouveau sous la pression du lobby de l’agriculture intensive et de l’industrie sucrière, en ré-autorisant les néonicotinoïdes -une classe de pesticides particulièrement dangereux- pour la culture de la betterave.

L’UFC-Que Choisir n’entend pas cautionner par sa présence cet état de fait. L’association boycottera donc la réunion de mardi du CNTE. Au vu des graves risques environnementaux et sanitaires que fait courir cette ré-autorisation, l’association :

– exhorte le Gouvernement à maintenir l’interdiction des néonicotinoïdes pour l’ensemble des cultures en retirant ce projet de loi,

– appelle dès maintenant les parlementaires à le rejeter dans le cas où il serait maintenu.

[1] L’article 125 de la loi du 8 août 2016, dite « loi pour la reconquête de la biodiversité », interdit l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant une ou des substances actives de la famille des néonicotinoïdes et de semences traitées avec ces produits […] à compter du 1er septembre 2018