Future Health Index : Un nouveau vecteur de compréhension et de comparaison des systèmes de santé dans le monde



Royal Philips (NYSE: PHG, AEX : PHI) a révélé aujourd’hui les résultats de la première édition du Future Health Index, étude internationale sur le positionnement de 13 pays dans le monde à l’égard des réponses à apporter sur le long terme aux problèmes de santé mondiale, en particulier par le biais de l’intégration des soins et des technologies de santé connectée.

L’importance de la prévention au niveau mondial

En examinant les perceptions, comportements et attitudes de patients et de professionnels de santé, Future Health Index s’est concentré sur les facteurs clés indispensables pour parvenir à un système de santé plus intégré. Dans ce domaine, l’enquête montre que la Suède, les Emirats arabes unis et les Pays-Bas, avec des indices respectifs de 60,9, 60 et 58,8, sont les pays les plus avancés tandis que le Royaume-Uni (53,7), l’Allemagne (52,8) et le Japon (50,7) ferment la marche, juste devant la France (54,4).

Lors des entretiens, il ressort que les pays les plus performants sont ceux qui appréhendent la santé comme un continuum où la prévention joue un rôle majeur. Prévention d’ailleurs permise par diverses solutions de santé connectées.

En matière d’accès aux soins, les Pays-Bas, les Emirats arabes unis et l’Australie sont en tête, suivis de près par le Royaume-Uni, Singapour, l’Allemagne, les Etats-Unis et la France.
Les trois-quarts (76 %) des professionnels de santé des marchés développés s’accordent ainsi à dire que les patients ont accès aux traitements répondant à leurs problèmes médicaux, contre à peine plus de la moitié (58& %) de leurs condisciples des pays émergents.

Les données abondent, mais les partager constitue toujours un défi

En dépit des progrès accomplis dans certains pays pour mettre en place des dossiers médicaux partagés, une grande majorité des patients (74 % dans le monde, 77 % en France) disent devoir redonner les mêmes informations à différents professionnels de santé, et la plupart de ces patients (50 % en France) ont également subi les mêmes examens à plusieurs reprises.

Les patients (49 % dans le monde, 59% en France) sont plus enclins que les professionnels de santé (26 % dans le monde, 47 % en France) à penser que les technologies de santé connectée jouent un rôle important dans l’amélioration de la santé globale de la population.

Dans tous les pays, professionnels de santé et patients sont partagés quant à la capacité de chaque individu à gérer efficacement son propre état de santé : 56 % des patients (63 % en France) des patients s’en estiment capables, contre 46 % des professionnels de santé (48 % en France).

Les principaux enseignements pour la France

Bien qu’ayant des points de vue comparables sur l’importance de la santé de la population, les patients et professionnels de santé français ne perçoivent pas la santé de la même manière.
Le vieillissement de la population est davantage considéré comme un problème parmi les professionnels de santé (37 %) que parmi les patients (11 %).
Pour 67 % des patients, les soins auxquels ils ont accès par le système de santé répondent à leurs besoins. Les professionnels de santé sont moins nombreux à le penser (53 %).
Pourtant, les professionnels de santé sont plus enclins que les patients à évaluer positivement la qualité des soins prodigués en France (79 % pour les professionnels de santé, contre 68 % pour les patients) et d’exprimer leur confiance dans le système de santé du pays (80 % pour les professionnels de santé contre 70 % pour les patients).

En France, le partage de l’information est une réalité chez les professionnels de santé ; 83 % d’entre eux déclarent partager souvent ou systématiquement des informations sur la santé de leurs patients avec d’autres praticiens. En outre, plus de la moitié des professionnels (57 %) a déjà l’habitude de communiquer en ligne avec d’autres professionnels au sujet des patients.

L’adoption de solutions de santé connectées par le grand public semble, de son côté, compromise par leur coût ; un obstacle à son développement pour 48 % des patients.

La dimension humaine de la consultation médicale demeure prioritaire.
Seul un professionnel de santé français sur trois (31 %) entrevoit un avenir où tout le monde bénéficiera de la technologie de santé connectée.
La majorité d’entre eux (58 %) craint par ailleurs que l’avènement des soins connectés les oblige à être disponibles pour les patients 24h/24 et 7 jours/7.
Deux professionnels de santé sur trois (66 %) pensent que les technologies de santé connectées alourdiront leur charge de travail en les inondant de données inutiles, et 60 % estiment que ces technologies seront anxiogènes pour les patients qui recevront une surabondance de données relatives à leur santé.

Enfin, lors des entretiens, les professionnels de santé ont souligné que ces technologies devraient venir en renfort et non en remplacement des consultations.

Derniers points positifs qui viennent pondérer les observations mentionnées ci-avant :
La grande majorité (78 %) des professionnels de santé du pays (contre 56 % des patients) pense que l’intégration du système de santé est susceptible d’améliorer la santé des patients en demande de soins préventifs (71 %), de diagnostic (73 %), de traitement (74 %) et de soins à domicile (78 %).
49 % des professionnels de santé reconnaissent que les technologies de santé connectée améliorent la connaissance des patients et améliorent leur santé.
Plus de la moitié des professionnels (59 %) ont eu au moins quelques patients qui ont partagé avec eux des données relatives à leur santé captées par des dispositifs connectés ; sur cette proportion, la majorité a constaté que ce partage de l’information a incité les patients à se conformer au traitement (65 %) tout en permettant aux professionnels de fixer aux patients des objectifs mesurables (53 %).

Intégration et partage des données, des solutions pour la santé du futur

Que ce soit en France ou dans les 12 autres pays étudiés, patients et professionnels de santé s’accordent à dire que les systèmes de santé doivent couvrir tout le continuum de santé, de la promotion d’un mode de vie sain à la prise en charge au domicile. À cet égard, l’étude met en exergue des éléments spécifiques d’amélioration devant être pris en compte pour favoriser l’adoption d’un système de santé intégré, système qui est gage d’une médecine efficiente, prédictive, préventive et personnalisée.

Les principaux obstacles à l’adoption de ce type d’organisation sont les démarches administratives – autrement dit, la bureaucratie – ainsi que les coûts, la formation et la sécurité relative à la conservation et à la transmission des données personnelles de santé.
54 % des professionnels de santé (56 % en France) et 43 % de patients (41 % en France) estiment que les démarches administratives générées par les systèmes de santé sont un obstacle majeur à la transformation des organisations de santé de leur pays.
Les coûts, la formation et la sécurité des systèmes d’information de santé freinent également la progression. 52 % des professionnels de santé (49 % en France) et 51 % des patients (42 % en France) pensent que les dispositifs de santé connectée entraîneraient une augmentation globale du coût des soins de santé, avec des inquiétudes quant aux ressources nécessaires pour répondre aux besoins connexes tels que la formation et la protection des données, facteurs alimentant des préoccupations communes à tous les pays.

Future Health Index, baromètre des perceptions et actions de transformation des systèmes de santé

Cette étude sera conduite chaque année afin de mesurer les évolutions de perception et d’analyser les tendances relatives à la transformation des systèmes de santé.
Cette édition 2016 représente la première étape d’une base de données de référence.



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