Inauguration du refuge Albert 1er – Le Tour, Chamonix – Mont-Blanc – 2712 m



Après trois ans et demi de travaux et un investissement de 3,4 millions, la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) inaugurera le refuge Albert 1er , le vendredi 4 septembre 2015 en présence de nombreux officiels et invités. Entièrement rénové et modernisé, le refuge Albert 1er répond désormais aux nouvelles normes de construction environnementales. Situé à 2 712 mètres d’altitude sur la mythique haute route Chamonix-Zermatt, il constitue le point de départ de nombreuses courses d’alpinisme et de randonnée. Il est aussi le seul refuge de haute montagne accessible en famille avec des enfants et/ou par des jeunes, car on peut s’y rendre sans traverser un glacier. Albert 1er offre une ambiance et un panorama somptueux avec une vue imprenable sur les Drus, les Aiguilles Rouges, la Verte, le glacier du Tour… D’une surface totale de 929 m2 , sa capacité est de 130 places.

FFCAM3 ans et demi de travaux
Les travaux ont été réalisés entre l’automne 2010 et l’été 2014. La transformation majeure réside en une surélévation du bâtiment principal en pierre, qui recouvre la toiture existante. Le gain d’espace a permis une réorganisation complète du fonctionnement intérieur et une meilleure circulation de la chaleur. Le choix écologique d’une structure bois, en douglas non traité pour les pièces apparentes, a favorisé la rapidité de réalisation du chantier, limité les rotations d’hélicoptère et minimisé les nuisances de chantier. La volumétrie et l’aspect extérieur ont été conservés. La rénovation concerne le renforcement des structures, la mise aux normes sanitaires et de sécurité avec notamment l’amélioration des performances thermiques grâce à un système de toiture chaude, l’installation de capteurs photovoltaïques, le stockage de l’énergie électrique produite, l’installation d’un module de traitement des eaux usées, la récupération des eaux pluviales et de fontes, le traitement des eaux et l’installation d’un réservoir de 16 m3. L’esthétique – intérieure et extérieure – a été prise en compte : les bandeaux de fenêtres offrent de l’intérieur une vue panoramique sur le paysage ; la forme de la toiture et le choix des matériaux (pierre et béton) reprennent l’aspect abrupt des montagnes, dans lesquelles ce refuge s’intègre harmonieusement.

Histoire internationale
Inauguré en 1930 par le Club alpin belge, le refuge doit son nom au roi de Belgique Albert 1er. Haut protecteur du Club alpin belge, ce dernier, qui considérait que l’alpinisme était la meilleure discipline pour « fortifier l’âme », était un passionné de montagne au palmarès prestigieux. Il a laissé dans le massif du Mont-Blanc un refuge précurseur, témoin de l’amitié solide qui a réuni à travers le temps le Club alpin français (FFCAM) et le CMBEL (Climbing & Mountaineering
Belgium).

Deux corps de bâtiments, une même exigence
Bâti au sommet d’une moraine, à 2712 mètres d’altitude, géré par le Club alpin français de Chamonix, le refuge comporte deux corps de bâtiments : le refuge en bois d’origine (19 places) et le bâtiment principal (130 places), en béton et en pierre, construit entre 1957 et 1959. Ces deux structures ont été rénovées avec un même objectif : répondre aux normes d’un tourisme durable conciliant gouvernance, économie, solidarité sociale, environnement et pratique de la montagne. Albert 1er incarne la volonté de la FFCAM de diminuer autant que possible l’impact de ses bâtiments sur le milieu fragile de la haute montagne avec un vaste programme de rénovation des refuges de montagne.

Depuis 2000, 15 refuges de la FFCAM ont été rénovés ou reconstruits comme récemment le Refuge d’Argentière, le Refuge de l’Aigle ou encore le nouveau Refuge du Goûter. Aujourd’hui, la FFCAM travaille sur de nouveaux projets de rénovation dont très prochainement le refuge de la Brèche de Roland dans les Pyrénées.



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