Le WWF et Pro Natura déposent plainte contre un braconnier


Suite à l’interview d’un chasseur valaisan parue dans L’Illustré, le WWF et Pro Natura viennent de déposer plainte contre lui pour les nombreux actes de braconnage qu’il avoue.

Dans son édition du 26 mars 2013, le magazine L’Illustré a publié un article consacré à Lini Paccolat, chasseur valaisan qui avoue de nombreux actes de braconnage. Au cours des ans, il a notamment abattu 350 chamois, dont une centaine illégalement, selon ses propres estimations. Il aurait surtout tué plusieurs lynx: «J’en ai peut-être piégé une dizaine. On fait des collets, ils se prennent la tête dedans et ils sont pendus. Ils étouffent.» Il explique aussi qu’il a formé des jeunes au braconnage et qu’il connaît des personnes ayant tué des loups en Valais. Or, le lynx et le loup sont des espèces protégées en Suisse et leur tir est interdit.

Le WWF et Pro Natura ont donc déposé plainte aujourd’hui auprès du Ministère public du canton du Valais contre Lini Paccolat, ainsi que contre toutes les personnes qui seront identifiées au cours de l’enquête pour violation des lois fédérale et cantonale sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages. En 1996, le WWF avait déjà interpellé le tribunal d’instruction pénale à ce sujet, car le même braconnier se vantait dans la presse locale d’avoir abattu plusieurs lynx. «A notre connaissance, il n’y a jamais eu de sanction contre Lini Paccolat. Or, le braconnage est une des principales causes du recul des grands prédateurs dans notre pays», explique Marie-Thérèse Sangra, secrétaire régionale du WWF en Valais. Voilà longtemps que des actes de braconnage contre des loups sont soupçonnés en Suisse, car en Italie et en France, leurs populations se sont développées beaucoup plus rapidement.

Pour les deux organisations, les populations de grands prédateurs en Suisse n’ont pas encore atteint une taille permettant d’assurer la survie de ces espèces sur le long terme. Par ailleurs, «Le braconnage ne peut pas être toléré dans notre pays. C’est aussi dans l’intérêt des chasseurs sérieux que les rares individus qui braconnent soient sanctionnés», souligne Mirjam Ballmer, cheffe de projet en Politique de protection de la nature chez Pro Natura.


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