YOUNG ADULT DÉBARQUE EN DVD


On vieillit tous, on ne grandit pas forcément…

Accepter ou refuser de grandir : peut- on vraiment choisir ? C’est la question que pose “Young Adult”, comédie dramatique que l’on pourrait décrire comme romantiquement incorrecte. Cynique, corrosif, amoral, ce film met en scène une héroïne en pleine crise d’adulescence, à la fois détestable et touchante. Au lycée, tous les garçons la convoitaient et toutes les filles l’enviaient. Quelques années plus tard, la roue a tourné et il est temps pour elle de se confronter à la réalité. Magnifique portrait de femme, mais aussi satire d’une société américaine obsédée par la gloire et la fortune, ce film a été salué par le public comme par la critique, notamment pour la performance d’actrice de Charlize Theron et la qualité du duo à l’origine de “Juno” : le talentueux réalisateur Jason Reitman et la scénariste oscarisée Diablo Cody. Une comédie aigre-douce, qui sort le 22 août 2012 en DVD et BLU-RAY.

Synopsis

Originaire d’une petite ville de province où elle s’ennuyait à mourir, Mavis Gary (Charlize Theron) s’est installée à Minneapolis, où elle est devenue auteur de romans pour ados. Mais lorsqu’elle apprend que son ex-petit copain de lycée (Patrick Wilson) est devenu papa, elle décide de revenir sur les lieux de son enfance pour le reconquérir. Tandis que Mavis semble sûre d’elle et de son pouvoir de séduction, la situation ne tourne pas à son avantage. Elle noue alors une relation peu banale avec un ancien camarade de lycée (Patton Oswalt), mal dans sa peau, qui, malgré les apparences, lui ressemble plus qu’il n’y paraît.

Une comédie romantiquement incorrecte

Pour Mavis Gary, ancienne reine du bal de promo fraîchement divorcée, le retour au pays s’avère plus compliqué que prévu. Et, de façon inattendue, elle se rapproche de celui qui, durant les années lycée, était considéré comme un irrécupérable looser. C’est dans ce contexte que chacun va devoir affronter la dure réalité de la vie, accepter de grandir, ne plus s’emmitoufler dans le passé pour combler un vide intérieur. Solitude, passage à l’âge adulte, nostalgie de la vie étudiante : si les thèmes abordés dans “Young Adult” sont très actuels, c’est son point de vue singulier qui frappe le spectateur. Brillante et aigre-douce, cette comédie à la fois décalée, drôle et touchante surprend autant qu’elle interroge. En brocardant le train-train d’une petite ville anonyme, où une paumée revient semer la zizanie, elle brosse le portrait d’une Amérique où chacun rêve de son quart d’heure de gloire, comme un grand enfant gâté refusant ses responsabilités d’adulte.

C’est sans aucun doute la maîtrise cinématographique de l’équipe du film qui lui donne un ton aussi juste qu’unique. Un scénario à l’écriture recherchée, des personnages grinçants, des répliques que l’on a tous rêvé de prononcer un jour, une mise en scène sensible, un jeu d’acteurs subtil et une réalisation efficace : entre comédie et drame, “Young Adult” trouve le juste équilibre, celui qui parle au spectateur et lui va droit au cœur.
Posant un regard critique sur ses personnages comme sur notre société, ce film surprise dépasse les clichés du genre de la comédie dramatique. Dans un midwest très provincial, il détourne les codes du teen movie, fait valser la traditionnelle fraîcheur pour céder la place à la cruauté du monde adulte, avec une crédibilité criante et une impertinence tout en nuances. Un film iconoclaste donc, délicieusement régressif et audacieux dans sa façon de traiter certaines grandes questions qui se posent à l’être humain.

Un film unanimement salué par la critique

De l’avis de tous, Charlize Theron livre une prestation époustouflante, l’une des meilleures de sa carrière, dans la peau d’une antihéroïne en pleine crise d’adulescence. Cette femme à qui tout semble sourire n’a pas vu le temps passer et le succès lui tourne désormais le dos. S’obstinant à se considérer comme le centre de toutes les attentions, elle se révèle pathétique à souhait et sa vie lui échappe : elle parle crûment, se comporte mal, ne prend pas soin d’elle, enchaîne les soirées alcoolisées, scrute les partenaires d’un soir… Rejetée et en décalage avec un monde dans lequel elle a pourtant grandi, elle se raccroche à son compagnon de déroute comme à une bouée de sauvetage. Pétrie de contradictions, Mavis est aussi détestable qu’attachante, aussi odieuse qu’émouvante. Et c’est une Charlize Theron intransigeante, sans connivence, qui embrasse ce rôle complexe de beauté ravagée, n’hésitant pas à malmener son image pour assurer le spectacle dans ce film gonflé.
“Young Adult” s’est imposé comme un véritable succès critique, se distinguant lors des plus grands rendez-vous de la scène cinématographique américaine en 2012. Ainsi, Charlize Theron a été nominée aux Golden Globes dans la catégorie “meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale”. De même, Diablo Cody a concouru aux Writers Guild of America Awards et aux Broadcast Film Critics Association pour le “meilleur scénario original”. Enfin, Patton Oswalt, le compagnon de mésaventures de l’héroïne, a été cité parmi les candidats au titre de “meilleur second rôle masculin” aux Los Angeles, Chicago, Toronto et Broadcast Film Critics Associations.
Sans oublier les chroniques particulièrement élogieuses que lui ont consacrées les journalistes de la presse spécialisée comme généraliste. En résumé : on regarde ce film pour se délecter de son style atypique, prêtant à rire comme à réfléchir, et pour admirer la talentueuse Charlize Theron, qui fait son grand come-back, mise en scène par l’équipe déjantée de “Juno”.

Devant la caméra : une galerie de personnages subtilement croqués

C’est un casting particulièrement envoûtant qui donne vie aux personnages mordants de “Young Adult”, avec en tête d’affiche une Charlize Theron plus époustouflante que jamais.

Dans le rôle de Mavis Gary, l’ex-starlette du lycée de retour au pays et à la réalité, Charlize Theron illumine le film de sa présence, aussi séductrice que pathétique. Oscarisée en 2004 pour sa phénoménale prestation dans “Monster”, elle démontre à nouveau qu’elle ne craint pas de mettre à l’épreuve son image glamour pour incarner ses personnages avec une authenticité admirable. Ayant donné la mesure de son talent dans divers registres (“L’Associé du diable”, “Le Sortilège du scorpion de Jade”, “Dans la vallée d’Elah“, “Hancock”, “La Route”…), elle figure également au générique de blockbusters plus récents comme “Prometheus” ou encore “Blanche-Neige et le chasseur”.

Ancien looser, Matt Freehauf, alias Patton Oswalt, devient le confident de Mavis : une revanche pour ce freak, cible des moqueries de ses camarades pendant les années lycée à cause de son handicap. Après des apparitions dans “Magnolia”, “Man On The Moon” et “Zoolander”, il a prêté sa voix au petit rat Rémy dans “Ratatouille”, a donné la réplique à Matt Damon dans “The Informant” et s’est illustré dans plusieurs séries télévisées à succès, dont “United States of Tara”. Prochainement, il sera à l’affiche de plusieurs films, dont “The Secret Life of Walter Mitty” de Ben Stiller.

Patrick Wilson incarne quant à lui Buddy Slade, l’amour de jeunesse de Mavis, à la vie désormais rangée, mais qu’elle espère bien reconquérir. Après des débuts au théâtre, il est passé à la télévision et au cinéma, faisant preuve d’un grand éclectisme dans ses choix. On l’a vu notamment dans “Le Fantôme de l’opéra”, “Watchmen”, “L’Agence tous risques”, “Une famille très moderne”, “Morning Glory”, “Insidious” et il retrouve Charlize Theron dans “Prometheus”.

Enfin, Elizabeth Reaser joue le rôle de Beth Slade, l’épouse de Buddy. Aux yeux de Mavis, bien plus que la femme qui ne dit jamais un mot au-dessus de l’autre, elle représente désormais la rivale à abattre. Alternant séries télévisées populaires et films indépendants, cette actrice a été véritablement découverte dans la saga “Twilight”, où elle campe Esme Cullen, mère adoptive du héros, Edward, interprété par Robert Pattinson.

Derrière la caméra : un duo qui n’en est pas à son coup d’essai

C’est un duo de créateurs, dont le charme a déjà opéré, qui s’est reformé pour imaginer ce film : le réalisateur Jason Reitman et la scénariste Diablo Cody. En effet, ensemble, ils ont signé la comédie dramatique “Juno”, nominée onze fois dans différentes catégories lors des plus grands événements cinématographiques et récompensée à sept reprises, notamment aux Oscars et aux Bafta pour le “meilleur scénario original”. De l’avis des critiques, avec “Young Adult”, l’alchimie se confirme et la magie fonctionne de plus belle.
Cinéaste surdoué, qui aime raconter le quotidien et traduire les états d’âme, Jason Reitman est un metteur en scène discret, qui s’efface derrière ses personnages. Traitant de sujets courants, il leur apporte un éclairage nouveau et un regard à la fois subtil et décalé. Outre le célèbre “Juno”, il a réalisé la comédie satirique “Thank You For Smoking“, ainsi que “In The Air”, qui a remporté le prix du “meilleur scénario” aux Golden Globes et a été nominé aux Oscars dans les catégories “meilleur film” et “meilleur réalisateur”. Avec ce quatrième long-métrage, il confirme son indéniable talent.

À ses côtés, une scénariste appréciée par le milieu cinématographique comme par le public pour son écriture aussi authentique que piquante : Diablo Cody. Ayant mis sa plume particulièrement acide au service de la série télévisée “United States of Tara“ ou encore du film “Jennifer’s Body”, elle a également signé plusieurs scénarios de longs-métrages, qui sortiront prochainement, dont le très attendu “Evil Dead”. En utilisant les mots comme des armes, elle insuffle à ses personnages une justesse rare et prend le spectateur par surprise pour l’amener à s’interroger.

Sortie le 22 août 2012

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