Le 8 mars, 2.400* étudiants en ostéopathie, professionnels et patients de l’ostéopathie ont manifesté de l’Assemblé Nationale au Ministère de la Santé en réponse à l’appel lancé par la Fédération Française de l’Ostéopathie (FFO) et ses membres, le Syndicat Français des Ostéopathes (SFDO), l’Union Nationale des Etudiants en Ostéopathie (UNEO) et le collectif de patients.
Leur revendication : obtenir un meilleur encadrement de la formation par les pouvoirs publics.
Le ministère temporise, le MoDem s’engage
Une délégation a été reçue à 12H30 ce jour au ministère de la Santé. Le ministère a annoncé souhaiter durcir les conditions d’agréments des écoles d’ostéopathie par décret. S’il s’agit d’un premier pas, celui-ci ne s’est toujours pas engagé sur une date de publication alors que la sortie des décrets était initialement prévue en octobre 2011.
Pour, Romain Dargère, Président de la Fédération Française de l’Ostéopathie, « il est urgent que les pouvoirs publics réagissent afin de mieux réglementer la formation d’ici la rentrée 2012. Ceci pour garantir un haut niveau de formation aux aspirants ostéopathes et assurer la sécurité de tous les patients ».
Le MoDem, alerté par la Fédération Française de l’Ostéopathie de l’urgence de la situation le 9 février dernier, a indiqué dans un communiqué en date du 9 février qu’ « il est urgent de relever les critères d’agrément des établissements de formation en ostéopathie et d’établir un référentiel de formation opposable, conformément aux recommandations de l’OMS. François Bayrou soutient leurs revendications concernant la régulation quantitative et qualitative de la formation et demande la réouverture rapide d’un dialogue avec le Ministre de la Santé. »
Le Parti Socialiste ainsi que l’Union pour un Mouvement Populaire, qui avaient également rencontré la Fédération le 9 février dernier, n’ont pas encore faire connaître leur position sur cette question.
Des conditions de formation préoccupantes
La France connait aujourd’hui un nombre pléthorique d’écoles d’ostéopathie, plus de 70établissements pour plus de 2.500 nouveaux ostéopathes chaque année. Si toutes ces écoles sont agrées par l’Etat leur niveau est très hétérogène alors que tous les étudiants obtiennent le même titre d’ostéopathe. Cette situation met en danger la profession mais aussi la sécuritésanitaire des patients qui ne peuvent faire la différence, à première vue, sur la formation reçue par leur ostéopathe.
* : chiffres organisateurs, 1.500 personnes selon les forces de police
A propos de SFDO
Le SFDO, créé en 1973, avec l’ambition de favoriser une ostéopathie de qualité, connaît un fort développement depuis 8 ans. Le Syndicat est aujourd’hui le premier syndicat d’ostéopathes exclusifs en France, avec plus de 1400 membres, soit un quart des ostéopathes exerçant à titre exclusif. Par l’exigence de ses critères d’admission (formation minimale de cinq ans, obligation de suivre une formation continue…), le SFDO entend défendre une ostéopathie de qualité au service du grand public. Philippe Sterlingot, Président du Syndicat, souhaite affirmer le rôle majeur que doit jouer le SFDO auprès des pouvoirs public, notamment dans la définition du cadre de la profession, de la qualité des pratiques et le développement de sa notoriété.
