Un nouvel extrait naturel de microalgue breveté contre l’acné

Une simple crème à appliquer sur votre peau, quelques minutes face à la lumière du soleil ou de votre téléphone portable et adieu les boutons d’acné. Ce scénario pourrait devenir réalité grâce au concours de l’Ifremer, de La Rochelle Université, du CNRS, de l’Université de Limoges et du CHU de Nantes. Ensemble, ils ont déposé en octobre dernier un brevet sur un extrait de microalgue efficace contre des bactéries de la peau, dont celles à l’origine de l’acné.

Extrait du brevet n° FR3109086 : « L’invention concerne une composition dermatologique pour un traitement photodynamique comprenant au moins un extrait […] d’une algue du genre Skeletonema, […], de préférence pour le traitement de l’acné ou d’infections bactériennes […] ». Explications.

Un produit anti-acnéique simple et naturel

Skeletonema marinoi est une microalgue marine relativement commune en Atlantique et dans les eaux côtières. Elle a l’avantage d’être très facile à cultiver en laboratoire et déjà exploitée en aquaculture. Deux conditions qui ont largement favorisé cette invention.

« Notre composition est un extrait naturel de Skeletonema marinoi. Après une extraction à l’éthanol, la solution est simplement séchée et intégrée dans une crème ou un gel », explique Jean-Baptiste Bérard, l’un des inventeurs de brevet et ingénieur en biologie marine à l’Ifremer.

Il suffit ensuite de l’appliquer sur son visage et de l’exposer à la lumière naturelle ou artificielle. Pourquoi ?

« Parce que les molécules de notre extrait sont photoactivables, c’est-à-dire que, soumises à la lumière, elles réagissent en libérant de l’énergie dans leur environnement et créent ainsi d’autres molécules qui éliminent les bactéries responsables de l’acné. L’extrait limite aussi la sécrétion de sébum ».


L’efficacité de cet extrait de microalgues a été démontrée in vitro sur 3 espèces de bactéries responsables de formes plus ou moins sévères de l’acné : Cutibacterium acnesStaphylococcus aureus (alias staphylocoque doré) et Staphylococcus epidermidis. Les résultats obtenus montrent que l’extrait permet de traiter les formes légères d’acné et, en ce sens, d’éviter d’aboutir à des formes plus sévères. Il constitue ainsi une alternative potentielle à l’utilisation d’antibiotiques ou de rétinoïdes alors prescrits généralement et peut ainsi contribuer à limiter les risques de résistance à ces traitements. Ces premiers résultats prometteurs devront être confirmés par des études cliniques.

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