Acheter son logement en île-de-france : aspiration partagée, engagement toujours plus lourd

En 2019, un logement acquis en résidence principale par un ménage en Île-de-France représentait en moyenne 5,8 années de ses revenus, soit près de six mois de plus qu’en 2013 (5,3 années), et 2,7 années de plus qu’en 1992 (3,1 années), soit un doublement en un peu moins de trente ans.

La baisse historique des taux d’intérêt des crédits habitat (de 5,59 % en moyenne début 2000 à 1,24% fin 2020), combinée à une hausse continue des durées d’emprunt (de 15,4 années en moyenne début 2004 à 21,0 années fin 2020), a en effet permis aux ménages d’augmenter leur solvabilité et de s’endetter toujours plus, nourrissant en contrepartie une forte hausse des prix immobiliers. La région francilienne, où le prix médian a atteint 4 220 €/m² au 1er trimestre 20215 , concentre 16,1% du parc de logements national, mais pèse à elle seule un peu plus de 27% du total des encours français de crédit à l’habitat. L’accès au crédit est, dans la plupart des cas, une condition sine qua non pour devenir propriétaire : selon les enquêtes nationales logement (ENL) de l’Insee les plus récentes, près de neuf logements sur dix sont achetés à crédit.

De nombreux ménages se retrouvent ainsi exclus de l’accès à la propriété faute de remplir les critères de sélection appliqués par les banques (taux d’effort/reste à vivre, apport personnel, stabilité de l’emploi, structure familiale, etc.). Suivant ce constat, il est apparu opportun d’étudier les conditions de financement des ménages franciliens pour l’acquisition de leur résidence principale, telles qu’elles apparaissent dans la base de l’Observatoire du financement du logement (OFL) : quelles sont les caractéristiques des biens acquis (prix, localisation, etc.) ? Quel est le profil des acquéreurs et comment se décomposent leurs plans de financement ? Quelle part pour l’accession aidée ? Les données mobilisées concernent les années 2013 et 2019, permettant ainsi de dresser un état des lieux du marché de l’accession et des dynamiques à l’œuvre juste avant la crise sanitaire et économique qui touche le pays depuis 2020.


47% PART DES MÉNAGES PROPRIÉTAIRES DE LEUR LOGEMENT EN ÎLE-DEFRANCE EN 2018 (58% EN FRANCE MÉTROPOLITAINE)

 5,8 NOMBRE D’ANNÉES DE REVENU QUE REPRÉSENTE LA VALEUR D’UN LOGEMENT ACQUIS EN ÎLE-DEFRANCE EN 2019

79% PART DE L’EMPRUNT DANS LE PRIX D’UN BIEN ACQUIS EN ÎLE-DE-FRANCE EN 2019 (68 % EN 2013)

14% PART DES MÉNAGES AYANT BÉNÉFICIÉ D’UN PRÊT AIDÉ EN ÎLE-DE-FRANCE EN 2019 (17% EN 2013)

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