L’Institut Paris Region publie aujourd’hui l’étude : La police de sécurité du quotidien sous l’angle des partenariats locaux

Officiellement lancée en février 2018, la police de sécurité du quotidien (PSQ) entend « placer le service du citoyen au cœur du métier de policier et de gendarme ». Elle vise à instaurer « une police et une gendarmerie sur mesure », dont l’activité s’adapte en fonction des besoins spécifiques.

Partant de ce principe, il paraît pertinent d’en interroger les effets à travers le prisme des acteurs locaux. Cela semble d’autant plus justifié que le partenariat constitue l’un des grands axes de la réforme. La question de l’articulation avec les acteurs locaux semble effectivement centrale dans le déploiement de la PSQ, et c’est ce sur quoi cette étude propose d’apporter un éclairage.

Elle montre notamment que la PSQ donne à voir des dynamiques variables selon les territoires, plus ou moins consistantes et convaincantes, d’autant plus tangibles qu’elles s’adossent à des dispositifs identifiés. À défaut, la PSQ manque souvent de substance et de visibilité, et, globalement, semble n’avoir pas d’effets déterminants ni sur les modes opératoires, ni sur la teneur des collaborations. Autrement dit, de l’avis majoritaire, la PSQ répond d’objectifs louables et véhicule une démarche favorable à la coproduction de sécurité, mais il faut relativiser sinon minorer son impact. Celui-ci paraît d’autant plus limité que le déploiement de la PSQ et les initiatives partenariales développées à ce titre sont percutés par des effets de contextes et notamment par la crise sanitaire, mais aussi par des orientations internes qui viennent en contrarier les objectifs.

La mise en œuvre de la PSQ est une gageure à moyens quasi-constants ; elle bute sur des enjeux de priorisation, considérant que la gestion de l’urgence et l’intervention priment toujours au final. Si tant est qu’il y ait une réelle volonté d’installer la PSQ dans la durée, il paraît donc essentiel de consolider la démarche et de lui donner plus de corps. Ce qui, du point de vue des acteurs locaux, relève à la fois d’une question d’ancrage (pour favoriser l’insertion des policiers et des gendarmes dans le territoire) et d’une question d’approche (pour les inciter à investir davantage dans les rapports avec la population).

L’étude intégrale à lire ICI

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