LES ENTREPRENEURS FACE À LA CRISE : CE QU’ILS ONT VÉCU EN 2020, CE QU’ILS ESPÈRENT UNE SITUATION DIFFICILE ET DES RAISONS D’ESPÉRER

Parce que le redémarrage des entreprises prendra du temps après la crise, l’Adie plaide pour le maintien, pour tous les secteurs, des aides des pouvoirs publics jusqu’à la reprise normale de l’activité économique, en s’appuyant sur les résultats d’une enquête inédite qui témoigne de l’état en janvier 2021 des petits entrepreneurs locaux.

Une année terrible pour les entrepreneurs

L’année 2020 a été une année particulièrement éprouvante pour les entrepreneurs accompagnés par l’Adie, quel que soit leur secteur d’activité.

Quelques jours après la suppression du Fonds de solidarité désormais réservé aux secteurs dits « les plus touchés » par la crise, l’Adie a mené du 5 au 14 janvier 2021, une enquête de terrain auprès de 2 500 entrepreneurs qu’elle a accompagnés face à la crise tout au long de l’année 2020 pour faire un état des lieux de leur situation économique et psychologique et évaluer comment ils se projettent en 2021.

Pour la plupart d’entre eux, la crise a eu des conséquences économiques graves sur leur activité, dans des proportions qui dépassent largement celles des secteurs administrativement classés comme les plus touchés.

Ce sont les difficultés économiques qui les ont le plus affectés, même si l’inactivité et le manque de visibilité quant à la fin de la crise ont également été difficiles à vivre.

Comme en juin, cette nouvelle enquête confirme que l’activité ne redémarre pas immédiatement : un tiers seulement des entrepreneurs ont pu reprendre totalement leur activité. La reprise annoncée n’est donc pas encore là. Et aujourd’hui, si les entrepreneurs se disent toujours combatifs, ils sont aussi de plus en plus inquiets.

Un soutien public qui ne doit pas faiblir

Réserver le Fonds de solidarité aux entreprises des secteurs réputés « les plus touchés par la crise », ce serait abandonner les autres au milieu du gué et réduire à néant les efforts sans précédent consentis ces derniers mois, à bon escient et de manière efficace par l’État. Ce gâchis se paierait non seulement par un échec immérité pour des centaines de milliers d’entrepreneurs, mais aussi par un retour de beaucoup d’entre eux aux minima sociaux.

C’est pourquoi l’Adie plaide, avec toute la conviction que lui donne son expérience quotidienne du terrain, pour que l‘accès aux dispositifs d’aide soit rétabli pour les entreprises de tous les secteurs d’activité, et ce jusqu’à la reprise réelle de l’activité économique.

Une énergie entrepreneuriale qui sera au cœur de la relance

Les entrepreneurs ont su adapter leurs modèles d’affaires, réduire leurs coûts, préparer et anticiper la reprise, garder confiance : s’ils ont ainsi tenu bon, c’est grâce aux aides publiques autant qu’à leur propre motivation.

Par ailleurs depuis l’été dernier, la dynamique de création d’entreprise est repartie avec vigueur, signe incontestable d’une volonté collective d’aller de l’avant, de créer, de se battre. Là est le moteur de la relance.

« L’entrepreneuriat populaire n’est pas seulement un chemin d’inclusion sociale et d’accès à l’emploi. C’est aussi un puissant levier de développement économique des territoires, en phase avec l’aspiration des Français à une croissance solidaire et responsable ancrée dans le tissu local et porteuse de sens. Voilà pourquoi il importe plus que jamais de faire en sorte que chacun, même sans capital, même sans diplôme, même sans relations, puisse créer son propre emploi et le préserver malgré la crise, en vue de la relance à venir qui, à ce prix seulement, sera robuste et durable », déclare Frédéric Lavenir, Président de l’Adie.

Retrouvez les résultats de l’enquête dans le dossier Entreprendre en temps de crise

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