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Vers un retour à la location meublée traditionnelle ?

Une tendance qui se confirme 

« Le tourisme est en berne, les salons professionnels annulés, les déplacements d’affaires déconseillés, il est évident dans cette situation que l’avenir à moyen terme est très incertain pour les bailleurs Airbnb dans la capitale. A cela s’ajoute le durcissement de la réglementation européenne qui interdit les locations saisonnières sans autorisation de la mairie. Donc la tendance actuelle consiste clairement à retirer son appartement d’Airbnb pour le remettre en location longue durée meublée ou vide soit en direct soit via une agence comme Book A Flat. Nous recevons quotidiennement une dizaine d’appels de propriétaires à la recherche d’un plan B car les crédits bancaires ne s’arrêtent pas. », confie Stanislas Couteaux. 

Pour ne pas subir de vacance locative, de nombreux propriétaires ont décidé de stopper leur activité d’investisseur en location saisonnière pour se tourner vers la location traditionnelle. « Chez Book A Flat, notre portefeuille de biens en location meublée a augmenté de 60% depuis le mois de juin », commente Stanislas Coûteaux. « Plus que jamais, les bailleurs investisseurs Airbnb sont à un carrefour : Patienter et attendre le retour hypothétique des touristes dans la capitale ? Vendre son bien ? Ou s’assurer un revenu locatif en le remettant sur le marché de la location traditionnelle meublée, plutôt que d’espérer remplir son calendrier avec des locations saisonnières », ajoute-t-il. 

Des rendements plus proches que nous pourrions le penser 

Certes, si l’on s’arrête aux loyers, les revenus en location saisonnière type Airbnb sont supérieurs (jusqu’à 2 fois) qu’en location meublée par exemple. Mais si nous regardons de plus près les dépenses, on remarque de nombreux frais supplémentaires faisant baisser la rentabilité. « Il y a beaucoup de coûts à prendre en compte dans la gestion d’un bien en Airbnb, que ce soit les frais de ménage ou de conciergerie, une recherche de locataire permanente et des risques multipliés dans la dégradation du bien », explique Stanislas Coûteaux. De plus, le fort taux de rotation, entraîne un taux de remplissage plus faible et donc des loyers moins certains.  

A chaque location ses avantages et inconvénients 

Les propriétaires de biens loués sur des plateformes, telles que Airbnb, peuvent s’ils le souhaitent (vacances, besoins professionnels…) jouir du bien lorsqu’ils en ont envie. De plus ils pensent et à raison que le loyer perçu est plus conséquent qu’en location meublée de longue durée, mais attention, car la baisse du nombre de touristes à cause de la Covid-19, a entraîné une baisse des loyers pour s’ajuster à la demande. « On voit clairement que les revenus de la location saisonnière se sont écroulés depuis la crise de la Covid-19 à cause d’un taux de remplissage très faible de moins de 40% composé d’une clientèle essentiellement française. On voit que la rentabilité d’un bien de 40m² dans le centre de Paris est sensiblement la même en saisonnier ou en location longue durée. En effet si le propriétaire n’a pas le temps de s’en occuper lui-même et délègue la gestion à une société de conciergerie qui lui prend 20% du loyer, il n’a plus de bénéfice pour lui. Par contre il a beaucoup d’ennuis avec sa copropriété qui n’apprécie pas les nuisances provoquées par les 3 à 4 rotations par mois. », confie Stanislas Coûteaux. 

La fiscalité est également plus favorable à la location meublée qu’à la location saisonnière. Enfin, il est de plus en plus difficile d’obtenir une autorisation de la Mairie de Paris pour louer son appartement en location saisonnière, sans s’exposer à une amende potentielle de 50 000 €. Pour ces raisons, la location meublée de longue durée représente aujourd’hui 60% de l’offre disponible à Paris et cela ne fait que s’accentuer à cause de la Covid-19 et des dernières mesures législatives prises.