L’UE met son agriculture et son autonomie alimentaire en danger si elle n’adopte pas rapidement les nouvelles biotechnologies

La défense des cultures contre les maladies et ravageurs est un des défis majeurs auquel tous les types d’agriculture doivent faire face pour limiter les pertes de récolte sur le champ. En effet, avec les variations climatiques et la mondialisation des échanges, l’agriculture européenne est confrontée à l’arrivée de nouvelles maladies et de nouveaux ravageurs. Pour l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV), c’est la compétitivité de nos exploitations agricoles qui est directement menacée si les rendements des cultures diminuent faute de mesures de protection appropriées et autorisées.

Pour protéger ses cultures et permettre à ses agriculteurs de mieux vivre, l’Union Européenne (UE) se doit de s’ouvrir à toutes les technologies nouvelles permettant de réduire les utilisations de produits phytosanitaires. Les biotechnologies y ont particulièrement leur place en facilitant et en accélérant la création de plantes génétiquement résistantes aux maladies et aux insectes. Elles constituent un facteur de réussite de la transition agro-écologique.

Pour l’AFBV l’Europe a aussi besoin de l’apport des nouvelles biotechnologies telles que l’édition génomique si elle veut conserver son autonomie alimentaire et permettre aux consommateurs de continuer à bénéficier de produits de qualité produits dans l’UE. Plutôt que de se conforter dans un isolationnisme agri-culturel l’UE devrait au contraire profiter de disposer encore d’une recherche semencière de grande qualité pour permettre à ses chercheurs de travailler pour le bien commun avec les meilleurs outils disponibles.

C’est pourquoi, compte tenu de l’urgence de trouver une solution, l’AFBV s’est associée à d’autres associations européennes, non pas pour demander une nouvelle Directive, mais pour proposer à l’UE quelques adaptations ciblées de la Directive régissant les OGM.

« Si l’UE n’adopte pas rapidement une réglementation appropriée à ces biotechnologies de précision, nos cultures seront en danger, la sécurité alimentaire de l’UE sera menacée et la compétitivité de l’agriculture européenne subira un lourd handicap » a déclaré Georges Freyssinet, Président de l’AFBV, en conclusion du colloque organisé le 17 octobre par cette association sur le thème : Les biotechnologies végétales face aux nouveaux défis de la protection des cultures.

Qui sommes-nous ?
L’AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d’informer sur la réalité des biotechnologies végétales en s’appuyant sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l’expertise de ses membres. Elle est présidée par Georges Freyssinet, ancien directeur de recherche et s’appuie sur un Comité scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l’Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.

Elle est parrainée par des personnalités françaises comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur), Claude Allègre (ancien Directeur Institut physique du globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences), Philippe Kourilsky ( Biologiste, Professeur émérite au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, Directeur Général honoraire de l’institut Pasteur).

Parmi ses membres fondateurs, l’AFBV compte 44 chercheurs de la Recherche publique dont 21 Directeurs de Recherche (INRA, CNRS, CIRAD, IRD, INSERM), 20 Académiciens (Sciences, Médecine, Agriculture, Technologies, Pharmacie,Vétérinaire), d’anciens Directeurs d’Instituts (Institut Pasteur, INRA, CIRAD), des professeurs, des chercheurs et cadres de la Recherche privée et du secteur public, des agronomes, des agriculteurs souvent responsables d’organisations professionnelles agricoles mais aussi des personnes issues de la société civile.

Savoir plus: http://www.biotechnologies-vegetales.com/

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