Malgré les annonces, particuliers et banquiers continuent de plébisciter le crédit immobilier



La météo des taux de Cafpi donne un aperçu des nouveaux barèmes des banques reçus en juin. Ces taux sont ceux qui seront proposés par Cafpi à sa clientèle en ce début de mois.

L’arrivée de l’été redonne des couleurs aux taux de crédits immobiliers qui chutent légèrement en ce mois de juin. Si en mai, les emprunteurs ont obtenu des taux moyens de 0,93% sur 10 ans, 1,19% sur 15 ans, 1,38% sur 20 ans et 1,64% sur 25 ans, Cafpi a obtenu pour juin des taux pouvant atteindre 0,75% sur 10 ans, 0,95% sur 15 ans, 1,25% sur 20 ans et 1,30% sur 25 ans.

Un été immobilier

Fin 2017/début 2018, le marché avait donné des signes de faiblesses sous les coups combinés des exigences bancaires, des inquiétudes sur les prix, de la hausse des taux et de la suppression des aides à l’accession. « Il y a un an, avec l’élection présidentielle, l’activité avait freiné. La reprise n’avait jamais retrouvé sa dynamique de début d’année », rappelle Laurent Desmas Président du Directoire de CAFPI.

Mais le printemps 2018 s’annonce très différent. Les taux se détendent, les prix stagnent, l’assurance-emprunteur se négocie… autant d’éléments qui participent à une belle activité dans cette période habituellement propice au marché.

Retard rattrapé

Depuis le début de l’année, Cafpi enregistre une baisse de 15% de nouvelles demandes par rapport à l’an dernier. « Contre toute attente, malgré des annonces plutôt négatives, l’activité estivale semble vouloir déjouer tous les pronostics, et ce dès le mois de juin. Le retard de début d’année devrait rapidement se combler », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.

L’envie de devenir propriétaire plus forte que tout

Cette dynamique estivale voit même revenir les primo-accédants, qui comptent pour 60% de la clientèle en mai chez Cafpi, alors qu’ils avaient atteint 44% en février. L’envie de devenir propriétaire semble être plus importante que les mesures parfois néfastes prises par le gouvernement. « Les particuliers veulent devenir propriétaire, il s’agit pour eux d’être bien aujourd’hui et tranquille demain. Cette volonté est plus forte que les stigmatisations de la pierre portées par le gouvernement », souligne Philippe Taboret. Ils ont conscience qu’ils doivent faire des concessions (emprunter plus longtemps, trouver d’autres modes de financement…), « mais l’envie est là », ajoute-t-il.

Et les banques ?

Souvent pointées du doigt quand les conditions d’accès à l’accession deviennent difficiles, elles sont aujourd’hui prêtes à prêter pour répondre à l’envie qui transparait. « La pierre est un actif tangible, une garantie qui rassure les banques, explique Philippe Taboret. De plus, elles sont à la recherche d’une nouvelle clientèle qu’elles peuvent capter par des conditions de crédits concurrentielles »

Et maintenant ?

Alors que la loi Elan est en discussion, il est à espérer que le gouvernement entende l’envie des Français d’accéder à la propriété. « Le message est clair », conclut Philippe Taboret.



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