Rejet de la politique suisse de protection du loup


La Suisse a essuyé un refus à Strasbourg : le statut de protection du loup en Europe ne sera pas rétrogradé. La demande de la Suisse a été déboutée.

Grâce au «non» exprimé aujourd’hui par Comité permanent de la Convention de Berne, le loup conserve son statut «d’espèce strictement protégée», même en Suisse. L’UE s’était aussi prononcée contre la demande helvétique, bien que des pays comme la France comptent beaucoup plus de loups. Le Parlement suisse avait toutefois décidé à l’avance que la Confédération, en cas de rejet de sa demande, se retire de la Convention. «Après le verdict très clair qui a été rendu, la Suisse doit désormais réfléchir et décider si, pour un problème touchant seulement une douzaine de loups, elle souhaite vraiment refuser de signer un accord comme la Convention de Berne, largement reconnue au plan international. «Celle-ci protège depuis en effet plus de trente ans des centaines de plantes et d’animaux dans toute l’Europe», assure Kurt Eichenberger, spécialiste des grands prédateurs au WWF Suisse.

Au lieu de mener des combats symboliques à Strasbourg, la Confédération et les cantons devraient plutôt mettre en œuvre une politique pragmatique de protection du loup. «Il faut beaucoup plus de fonds pour assurer la protection des troupeaux et promouvoir la volonté politique d’appliquer des solutions constructives, explique Mirjam Ballmer, responsable de projet Politique de protection de la nature chez Pro Natura. Le retour des grands prédateurs en Suisse est un processus naturel qui doit être planifié à long terme. Quant aux conflits, ils peuvent être désamorcés grâce à des mesures concrètes.


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