Décès du président d’honneur du CIO, Juan Antonio Samaranch


C’est avec une immense tristesse que le Comité International Olympique (CIO) a appris aujourd’hui le décès de Juan Antonio Samaranch à l’âge de 89 ans. La modernisation et la transformation radicale du Mouvement olympique sont largement portées à son crédit.

« Il n’y a pas de mots pour exprimer la peine immense que ressent la famille olympique », a déclaré le président du CIO, Jacques Rogge. « Je suis profondément attristé par le décès de l’homme qui fit prospérer les Jeux Olympiques de l’ère moderne, celui qui fut pour moi une source d’inspiration et dont la connaissance du sport était véritablement exceptionnelle. Grâce à ses remarquables qualités de visionnaire et à son talent extraordinaire, Juan Antonio Samaranch fut l’architecte d’un Mouvement olympique fort et uni. Je ne peux que rendre hommage à son œuvre et à son héritage extraordinaires et saluer son attachement sincère au Mouvement et aux valeurs olympiques. Nous avons perdu un grand homme, un mentor, un ami qui a voué son existence – longue et bien remplie – à l’Olympisme. »

Né à Barcelone en 1920, Juan Antonio Samaranch mena une brillante carrière de diplomate et de dirigeant sportif avant d’accéder à la présidence du CIO, fonction qu’il occupa pendant 21 ans.

Peu de temps après son élection, il œuvra pour l’abolition de l’amateurisme aux Jeux Olympiques. En dépit de deux boycotts, à Moscou en 1980 et à Los Angeles en 1984, Juan Antonio Samaranch parvint à préserver la qualité des Jeux et le nombre de pays participants. C’est aussi lui qui améliora la santé financière du Mouvement olympique en développant les négociations sur les droits de TV et le parrainage et en consolidant la Solidarité Olympique, l’entité chargée de redistribuer les revenus du CIO dans le but d’assurer l’entraînement et la participation des athlètes aux Jeux Olympiques.

Homme doté d’une immense énergie, il fut également à l’origine de l’agrandissement du siège du CIO à Vidy et de la construction du Musée Olympique à Lausanne. On se souviendra également de lui pour avoir activement soutenu la représentation des femmes au sein du CIO avec l’élection des premières femmes membres dans les années 80. Il fut également l’artisan de la création du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et permit aux athlètes de prendre part aux décisions du CIO en mettant sur pied la commission des athlètes.

Diplomate de profession, Juan Antonio Samaranch débuta sa carrière comme conseiller municipal de la ville de Barcelone en charge des sports. Il occupa ensuite le poste de délégué à l’éducation physique et aux sports pour l’Espagne, avant de devenir président de la « Diputación » de Barcelone. De 1977 à 1980, il fut ambassadeur d’Espagne auprès de l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques et de la République populaire de Mongolie.

Avant son élection à la tête du CIO à Moscou en 1980, Juan Antonio Samaranch avait déjà à son actif un long parcours dans l’administration du sport. Membre du Comité Olympique Espagnol, il en assuma la présidence de 1967 à 1970. Il dirigea également la Fédération espagnole de patinage et fut chef de mission aux Jeux Olympiques de 1956 à Cortina d’Ampezzo, de 1960 à Rome et de 1964 à Tokyo. C’était un joueur passionné de hockey sur patins.

Le CIO tient à exprimer sa plus profonde sympathie à la famille de Juan Antonio Samaranch.

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