Iran. Amnesty International demande la libération des deux randonneurs américains incarcérés pour « espionnage »


Il faut que les autorités iraniennes libèrent immédiatement les randonneurs américains détenus depuis plus de deux ans, a déclaré Amnesty International mercredi 14 septembre alors que des messages contradictoires circulaient sur le sort des deux hommes.

Il faut que les autorités iraniennes libèrent immédiatement les randonneurs américains détenus depuis plus de deux ans, a déclaré Amnesty International mercredi 14 septembre alors que des messages contradictoires circulaient sur le sort des deux hommes.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi que les deux Américains Shane Bauer et Josh Fattal allaient être libérés au cours des deux prochains jours. Cette déclaration a cependant été contredite mercredi par les autorités judiciaires iraniennes, qui ont déclaré qu’aucune décision n’avait été prise et que leur libération allait prendre « un peu plus de temps » que ce que le président avait suggéré.

Ces deux hommes ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient une randonnée à pied dans la zone frontalière entre l’Irak et l’Iran en juillet 2009. Ils ont passé plus de deux ans dans une prison de Téhéran avant qu’un tribunal ne les condamne récemment à une peine de huit ans d’emprisonnement pour « entrée illégale » dans le pays et « espionnage ».

« Il faut que les autorités iraniennes cessent de se servir de Shane Bauer et Josh Fattal tant pour leurs négociations avec le gouvernement des États-Unis que pour régler des différents avec leurs rivaux politiques en Iran, a déclaré Philip Luther, directeur adjoint d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

« Shane Bauer et Josh Fattal doivent être libérés immédiatement et sans condition, et il faut qu’ils soient autorisés à quitter l’Iran pour retrouver sans tarder leur famille. »

Les messages contradictoires sur la remise en liberté des deux hommes interviennent à la veille de la venue prévue du président Mahmoud Ahmadinejad à la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York.

« Les éléments dont on dispose ainsi que l’attitude des autorités iraniennes tout au long du procès incitent à penser qu’elles savaient depuis le départ que les deux hommes n’étaient pas des espions, a déclaré Philip Luther. Il semble plutôt que ceux-ci aient été maintenus en détention pour obtenir des concessions politiques de la part des États-Unis. »

« Les circonstances de leur arrestation demeurent obscures et leur longue détention préventive ainsi que les irrégularités qui ont entaché leur procès sont des signes évidents des motivations politiques du gouvernement. »

Pendant leurs deux années et plus de détention à la prison d’Evin à Téhéran, Shane Bauer et Josh Fattal n’ont eu le droit qu’à une brève visite de leur famille, en mai 2010.

Ils n’ont pas été autorisés à consulter leur avocat dans de bonnes conditions et n’ont eu qu’un accès limité à l’aide consulaire.

Shane Bauer et Josh Fattal ont proclamé leur innocence tout au long de leur détention.

Facebooktwitterlinkedin

Catégories :

Catégories