AQPV : LA PREMIERE PIERRE POUR CONSTRUIRE UNE FILIERE PHOTOVOLTAÏQUE


Les professionnels français de l’industrie photovoltaïque ont lancé hier avec Nathalie KOSCISUSKO MORIZET, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, et Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, l’appellation AQPV-Module (Alliance Qualité photovoltaïque). Si cette initiative constitue la première pierre pour créer une filière forte, elle doit s’inscrire dans un plan d’actions beaucoup plus large et porté, il va sans dire par les professionnels, mais aussi par les pouvoirs publics.

Cette appellation AQPV est l’aboutissement de six mois de travail avec les treize fabricants de modules et de cellules*, qui représentent au total 3 000 emplois directs dans l’industrie. Elle illustre le potentiel de développement d’une filière qui a doublé ses emplois en l’espace de deux ans, avant le moratoire de ce début d’année.

Ce tissu industriel émergeant n’en est qu’au début de son développement. Aux côtés de la seule production de modules, d’autres entreprises sont mobilisées dans la production des composants : composants électriques, composants de structures… Dans le domaine du bâtiment, de nombreuses sociétés se sont créées pour développer et installer des produits innovants pour le bâtiment, et qui préfigurent les toitures que nous verrons sur les bâtiments basse consommation énergétique et les bâtiments à énergie positive.

Néanmoins, ce tissu industriel varié, composé essentiellement de PME et d’ETI a été fragilisé par l’instabilité du cadre réglementaire. Il a besoin, aujourd’hui, d’une politique ambitieuse et pérenne. C’est pourquoi les professionnels souhaitent que l’ampleur de la dégressivité du tarif, annoncée par la CRE aujourd’hui, soit plus mesurée. En effet, une baisse successive de 9,5% par trimestre n’est pas soutenable. Ils souhaitent également que le volume des nouvelles installations, aujourd’hui ciblé à 500 MW par an, soit revu à la hausse et que les appels d’offres soient simplifiés pour les installations supérieures à 250 kW, tout en conservant les caractéristiques industrielles qu’ils comportent aujourd’hui. Les acteurs de la filière espèrent également une extension à 250 kW du mécanisme tarifaire, aujourd’hui limité à 100 kW.

L’énergie photovoltaïque se développe partout dans le monde. La filière a amorcé son décollage en France et comptait 25 000 emplois en 2010. Le moratoire, et les mesures qui en ont découlé, lui ont fait perdre au moins 5 000 postes.

L’appellation AQPV est la preuve que les professionnels se donnent tous les moyens de développer, sur notre territoire, une filière à forte valeur ajoutée. Ils ont besoin, jusqu’à l’atteinte de la parité réseau prévu entre 2015 et 2020 selon les différents segments de marché, de la mise en place d’une politique cohérente et partagée avec les pouvoirs publics.

*Bosch, Ellifrance, Fonroche, KDGenergy, MPO energy, Photowatt, Semco, Sillia, SNA Energy, Solarezo, Systovi, Tenesol, Voltec Solar

Le Syndicat des énergies renouvelables regroupe 500 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 80 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse, bois, biocarburants (FBE), énergies marines, éolien (FEE), géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire thermique, thermodynamique et photovoltaïque (SOLER).

SOLER compte 250 membres, actifs dans toutes les régions de France et intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière photovoltaïque.

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