En attribuant la palme d’Or au film « The Tree of Life », le jury présidé par Robert de Niro a salué une écriture cinématographique d’une grande exigence et les interprètes magnifiques du grand et rare cinéaste américain Terrence Malick.
Le cinéma français se distingue pour la troisième année consécutive au palmarès de Cannes, ce qui témoigne de sa vitalité et de sa créativité. D’abord, avec le prix d’interprétation masculine pour « The Artist » qui récompense l’extraordinaire performance d’acteur de Jean Dujardin dans l’oeuvre aussi brillante qu’originale de Michel Hazanavicius. Et aussi avec « Polisse » de Maïwenn, qui mérite amplement, par son énergie et la maîtrise parfaite de son sujet, le prix du jury.
Le 64è Festival International du Film de Cannes a – de l’avis général- été d’une qualité artistique remarquable.
Il a aussi permis de mettre en lumière l’importance de l’expression cinématographique pour les pays qui vivent actuellement une période d’intense changement politique comme l’Egypte et la Tunisie, dont les cinéastes étaient présents à Cannes.
En offrant aux festivaliers la découverte des dernières oeuvres de Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, (dont le film « Au revoir » a remporté le prix de la mise en scène dans la section « Un certain regard ») tous deux assignés à résidence dans leur pays, le Festival, a rappelé combien le cinéma a le privilège d’être un messager de la liberté d’expression et de création.
Le patrimoine cinématographique a particulièrement été à l’honneur avec les films superbement restaurés de Meliès, Carné, Kubrick, Rappeneau et beaucoup d’autres, dans le cadre de « Cannes Classic ».
La semaine de la critique, a, quant à elle, brillamment fêté son cinquantième anniversaire, avec la Caméra d’or attribuée au film « Las Acacias » de Pablo Giorgelli.
Gilles Jacob, Président, et Thierry Frémaux, délégué général ont été les grands artisans du succès de ce 64e Festival ; qu’ils en soient chaleureusement félicités.
