LA DECLARATION D’AMOUR VUE PAR MEETIC : DIS-MOI COMMENT TU M’AIMES, JE TE DIRAI SI C’EST VRAI (Observatoire de la Relation Amoureuse)


À l’heure du mariage le plus médiatique de l’année chez nos voisins britanniques, Meetic s’est penché sur ce qui fait vibrer les Français en amour. Dans une toute nouvelle enquête* menée par OpinionWay pour le leader de la rencontre en ligne, force est de constater que certaines idées reçues s’estompent … Des résultats décryptés par la psychanalyste Sophie Cadalen, spécialiste du couple, et Ronan Chastellier, sociologue et maître de conférences à l’institut d’Études Politiques de Paris.

Non, les Français ne sont pas les champions du monde de l’amour…

Pour commencer, un premier cliché tombe : à la question, “Êtes-vous doué en amour ?”, les Français, réputés pour faire battre les cœurs, apparaissent pourtant peu sûrs d’eux : 55 % des femmes et 53 % des hommes estiment en effet que ce n’est pas le cas.
Des réponses, qui, pour Ronan Chastellier, traduisent une certaine humilité : « L’amour rend modeste. Les Français ont conscience du côté hasardeux de la rencontre, de la difficulté à entretenir la flamme. Ils sont plutôt humbles et se disent qu’il n’y a pas de certitude, ni d’assurance vie en la matière. »

La seconde question, “Dans un couple, qui, selon vous, déclare sa flamme pour l’autre en premier ?”, débouche une fois encore sur une égalité quasi parfaite hommes/femmes. Pour ces messieurs, ce sont eux qui se lancent en premier (58 %), tandis que ces dames considèrent qu’elles dévoilent leurs sentiments bien plus vite (57 %).

« Voilà qui casse nombre de clichés sur les hommes et les femmes, et leurs aptitudes supposées à aimer. En fait, les uns et les autres s’estiment aussi doués (ou pas) en amour, et tous ont le sentiment que c’est eux en majorité qui se déclarent. Ce qui laisse supposer qu’ils aimeraient que ce soit l’autre », souligne Sophie Cadalen.

Ronan Chastellier, quant à lui, entrevoit dans ce résultat la marque d’une évolution des mentalités : « On voit bien ici que la déclaration d’amour n’est plus spécifiquement masculine, et ne relève plus d’une sorte de rite viril. L’initiative revient aussi bien à l’homme qu’à la femme. »

Halte aux « trop » belles déclarations !

Oublié le tour en montgolfière au-dessus des châteaux de la Loire ou le dîner aux chandelles préparé des semaines à l’avance : la mise en scène de la déclaration d’amour n’a pas la cote.
En effet, contre toute attente, ce sont les plus belles déclarations qui sont les moins préméditées ! Moment inattendu – entre deux ingrédients sur une liste de courses – dans un lieu incongru – au musée devant un tableau – ou romantique – sur le quai de la gare au départ du train –, rien ne vaut la simplicité et la spontanéité pour toucher le cœur de son ou sa bien-aimé(e).
Selon l’enquête, pour se déclarer rien ne vaut la spontanéité et la simplicité. En effet lorsqu’on aborde la question chère au thème principal “Qu’attendez-vous d’une déclaration d’amour ?”, les réponses mettent l’accent sur la spontanéité et la simplicité dont elle doit s’entourer, sans négliger l’incontournable touche de romantisme. Un trio de tête que l’on retrouve dans un ordre identique chez les hommes (spontanée : 51 %, simple : 43 % et romantique : 31 %) et chez les femmes (spontanée : 56 %, simple : 37 % et romantique : 33 %).

Une spontanéité pourtant difficile à s’autoriser

« On aurait pu tout aussi bien suggérer qu’une déclaration doit être “maladroite”, car selon un vieux code amoureux, la preuve que l’amour est authentique, c’est l’échec à communiquer le message de manière adéquate. Si ce dernier est transmis trop parfaitement, cela fait naître le soupçon qu’il fait partie d’une approche planifiée ou que l’auteur s’aime trop lui-même, préfère la beauté de son écriture à la beauté de son amour », note Ronan Chastellier.
Alors, serait-ce la fin de la grande illusion, de cette déclaration fantasmée entourée de mille attentions, ou plus simplement le reflet de l’envie profonde d’un retour à une certaine authenticité des sentiments ?
Pour Sophie Cadalen, il s’agit avant tout de parvenir à réaliser ce qui est souvent le plus difficile dans une relation amoureuse : oser se déclarer ! Ainsi, elle déclare : « Les différents modes de déclaration, là encore, mettent à bas les supposés clivages entre hommes et femmes : tous plébiscitent le spontané, ce qui est aussi le plus difficile à s’autoriser. La simplicité et le romantisme étant là encore qualitatifs pour les deux sexes. »

Les écrits s’envolent, les paroles restent

Lorsqu’on demande aux Français de préciser quel mode d’expression utilisé pour la déclaration les a le plus touchés, l’oral arrive en premier (34 %), suivi par les gestes ou les actions (22 %). Enfin, les épanchements épistolaires ne font plus recette, les poètes sont invités à ranger leur plume pour ce moment spécial puisque l’écrit arrive loin derrière, en troisième position, avec seulement 11 %.
« Cette question me fait penser à la pirouette de Lacan : “Les écrits s’envolent, les paroles restent”. Le mot dit, prononcé, le “je t’aime” énoncé reste ce qu’il y a de plus émouvant. Et sans doute de plus difficile à oser, encore et toujours », explique Sophie Cadalen.

En conclusion, quelques déclarations…

Les exemples de déclarations donnés par les personnes interrogées confirment ce besoin de spontanéité et de simplicité :
– Les déclarations couchées sur le papier :
« Une lettre avec écrit “Je t’aime” laissée sur mon pare-brise. »
« Un mot sous mon assiette. »
– Des gestes qui marquent :
« 17 000 km en voilier pour venir me le dire. »
« Un bras autour de son épaule et elle qui se serre contre moi. »
– Des lieux insolites et inattendus :
« Au cours d’une course à bicyclette. »
« Avec des fleurs à son travail (dans une école pendant la classe). »
– Des formules émouvantes :
« Proposer à ma nouvelle femme de faire un enfant ensemble. »
« Après un simple bisou, il m’a dit “je t’aime” avec des larmes aux yeux. »

« La simplicité des déclarations apparaît comme marquante, ainsi que la surprise et la spontanéité (qui se retrouvent dans l’incongruité de certaines situations). On est bien loin du cliché des déclarations spectaculaires dont, paraît-il, les femmes rêveraient », commente Sophie Cadalen.
Ronan Chastellier analyse la simplicité de la déclaration comme une preuve de sa vérité : « On le perçoit bien dans les exemples : c’est bien “simplicité” le maître mot. Une déclaration amoureuse “Too much”, “en excès d’elle-même”, qui consiste à vouloir trop parler, trop prouver, trop plaider son amour, peut induire le soupçon d’une conviction opposée. »

*Étude réalisée par OpinionWay pour Meetic, auprès d’un échantillon de 1092 personnes, représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus. Le questionnaire a été administré en ligne et réalisé du 23 au 25 février 2011.

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