LA SAINT-VALENTIN, UNE FETE QUI MET LA PRESSION… AUX HOMMES !


Si certains de nos contemporains affichent un cynisme de circonstance à l’égard de la Saint-Valentin, fête jugée parfois plus commerciale que symbolique, chaque année les restaurants affichent “complet” le soir du 14 février. Un paradoxe que Spir Communication, éditeur du magazine TOP, a souhaité comprendre en interrogeant les Français sur leurs réelles attentes et motivations en ce jour si particulier. Une enquête en ligne , menée auprès d’un échantillon de 300 internautes représentatifs de la population, révèle ainsi de profondes disparités de comportement, de réactions et d’aspirations entre les hommes et les femmes. Décryptage des résultats avec Sophie Cadalen, psychanalyste spécialiste du couple et écrivain, auteure notamment de “Tout pour plaire et toujours célibataire”, paru chez Albin Michel.

Saint-Valentin : la fête des amoureux avant tout
Hommes ou femmes, une chose est sûre : tous connaissent la date exacte de la Saint-Valentin et partagent globalement la même vision de cet événement. Si, au fil des années, cette fête a pris une dimension commerciale indéniable (pour 21 % des femmes et 17 % des hommes), elle reste avant tout un jour spécial, dédié aux amoureux (pour 43 % des hommes et 51 % des femmes) et une occasion de témoigner ses sentiments à l’être cher (pour 35 % des hommes et 24 % des femmes).

« La Saint-Valentin, qui initialement était la fête des célibataires et donc de l’amour (celui que l’on attendait, que l’on espérait, que l’on se souhaitait), est devenue la fête des amoureux. Une célébration évidemment récupérée par le marketing pour qui l’occasion était trop belle : celle de prouver son attachement par le cadeau, les fleurs, la soirée, qui marqueront ce jour spécial et pour laquelle il s’agira d‘investir du temps et, bien sûr, de l’argent », souligne Sophie Cadalen.

Un oubli impossible !
Pas moins de 28 % des hommes le revendiquent : faire l’impasse sur la Saint-Valentin est impensable. Et d’ajouter : « Ça ne s’oublie pas, sinon c’est la guerre ! » De leur côté, si les femmes sont seulement 13 % à ne pouvoir envisager de la manquer, pas sûr pour autant qu’elles acceptent aussi facilement ce manquement de la part de leur moitié.

« Ce qui au départ était drôle et anecdotique se vit aujourd’hui, pour beaucoup de couples, comme un passage obligé, à ne surtout pas louper ! Sans parler de ceux qui passent à côté de l’événement, qui l’oublient. Ceux-là même qui, souvent, sont attendus au tournant… », constate Sophie Cadalen.

La Saint-Valentin reste donc un événement incontournable, dont la responsabilité incombe principalement… aux hommes, souvent considérés, à tort ou à raison, comme moins romantiques et moins démonstratifs que les femmes. Ainsi cette journée doit leur permettre d’exprimer ce qu’ils ressentent à l’élue de leur cœur. Et la pression semble efficace puisque, parmi ces derniers, seuls 11 % ne prévoient pas de cadeau à cette occasion, à comparer aux 36 % de femmes qui se considèrent dédouanées de cette preuve d’amour. La parité est donc loin d’être acquise dans bien des domaines !

Le parfum et les fleurs détrônés par les coffrets cadeaux
Reste la question de ce que l’on va offrir. Les Français ont tendance à respecter les cadeaux traditionnellement attachés à cette fête : parfums (41 %), fleurs (29 %), vêtements/lingerie (22 %) et bijoux précieux (20 %). Néanmoins, on relève une nouveauté : les coffrets cadeaux (week-end, gastronomie, bien-être…), qui figurent désormais en tête de liste des présents de Saint-Valentin. Une sélection judicieuse, qui laisse la porte ouverte à l’imprévu et/ou à l’originalité, tout en gardant la possibilité d’un choix consensuel des activités. D’ailleurs, interrogés sur leurs souhaits de cadeaux, hommes et femmes s’expriment unanimement en faveur de ces coffrets (21 % pour les hommes et 37 % pour les femmes).

« Il s’agira de faire la preuve de son amour, de lui donner toute sa valeur : en offrant un beau bijou, en se creusant la cervelle, en se distinguant par le choix d’un restaurant original ou d’une sortie improbable. Sauf que la pression mise sur cette célébration est un obstacle à sa réussite. Plus on veut être un amoureux modèle, moins on y parvient. Plus on veut répondre aux attentes de sa partenaire, plus on risque de passer à côté. La surprise n’est pas celle qu’on espérait, le romantisme fantasmé ne sera pas au rendez-vous et, au lieu de se murmurer des mots d’amour, on se fera la tête », précise Sophie Cadalen.

Des hommes qui n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie
Côté budget, les hommes sont plutôt généreux pour le cadeau destiné à leur chère et tendre : un tiers d’entre eux (32 %) prévoient de dépenser entre 60 et 100 euros (seul un quart des femmes se situent dans cette fourchette de prix).

Sans compter la dépense liée au passage quasi obligé pour les amoureux de la Saint-Valentin : l’organisation d’un dîner romantique. Dans le cas d’une sortie au restaurant, prisée autant par les hommes (36 %) que par les femmes (30 %), mieux vaudra réserver à l’avance, tant il est difficile de trouver une place le soir du 14 février. Cependant, un quart des Français privilégieront plutôt un petit repas aux chandelles à la maison.

Ces femmes qui affirment préférer les preuves d’amour quotidiennes
Plus attentives qu’actives le jour de la Saint-Valentin, les femmes préfèrent rappeler que c’est l’amour au quotidien qui compte le plus (29 %) et que le témoignage de cet attachement ne saurait se résumer en une seule journée.

« L’amour, pour se déclarer librement, doit se faufiler entre les demandes, les règles à respecter, les efforts à fournir. Il est particulier à chaque couple et doit, pour s’exprimer sincèrement, échapper au moule du “comme il faut être”. Et c’est le paradoxe de cette Saint-Valentin : elle impose aux couples d’afficher leur amour à une date précise et de se plier à ses codes. On est aux antipodes de la légèreté et de la spontanéité qui, plus que tout, entretiennent la flamme et pour lesquelles un seul jour dans l’année, heureusement, ne suffit pas ! », confirme Sophie Cadalen.

Reste que, malgré leurs belles déclarations sur l’amour au quotidien, il n’est pas certain que l’oubli de la Saint-Valentin par la gent masculine soit pour autant considéré comme acceptable par les femmes !

Contact : Relations Médias FHCOM. 01 55 34 24 24, agence@fhcom.net

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